Réaction n Le feuilleton du MC Alger s'est poursuivi hier avec la sortie médiatique du désormais ex-président Achour Betrouni qui a accusé les dirigeants de la Sonatrach de l'avoir lâché et surtout trahi. Longtemps resté silencieux, le désormais ex-président du conseil d'administration de la SSA/Le Doyen, Betrouni Achour, a fait des révélations hier sur les ondes de la Radio nationale lors de l'émission de la Chaîne III «Football Magazine», où il a confirmé les pressions exercées sur lui par les dirigeants de Sonatrach pour réintégrer Omar Ghrib. Refusant de cautionner une telle démarche, Betrouni a fait de la résistance durant plusieurs semaines avant de faire l'objet d'un limogeage mercredi dernier à l'issue d'une assemblée générale extraordinaire expéditive qui a réintroduit Ghrib dans le giron en le désignant comme le patron du club. Lors de son intervention, Betrouni a non seulement rappelé les pressions subies, mais il a dénoncé les blocages dont il a fait l'objet, notamment par rapport aux sponsors et au déblocage des finances pour parer aux besoins du club. «Sincèrement, je ne comprenais pas le comportement d'un de nos principaux sponsors qui curieusement s'est retiré, ni l'attitude la Sonatrach qui n'a pas voulu débloqué les budgets nécessaires pour le fonctionnement du club. Mais je sais et je suis convaincu qu'après mon départ, toutes les portes vont s'ouvrir et tous les problèmes vont être solutionnés», dira, dépité, celui qui a remplacé Abdelkrim Raïssi au poste de président du MCA. Le frère de l'ancien international des années 70 avouera qu'il savait que des choses se complotaient dans son dos : «Si au départ de ma mission, les choses se présentaient plutôt normales, au fur et à mesure je sentais qu'il y avait comme quelqu'un dans l'ombre qui faisait tout pour bloquer la machine. D'ailleurs, j'ai fini par comprendre que je gênais et que ma mission devait se terminer pour laisser la place à celui que je ne voudrai même pas nommer.» Et d'ailleurs, tous ceux qui connaissent la maison du Mouloudia, ont vite compris qu'il y avait la main de Rachid Marif derrière tout ce qui s'est passé, puisque, dès son retour en «force» aux affaires du club, Omar Ghrib a fait appel aux mêmes personnes de son ancienne équipe, notamment Kamel Abdelouahab et Mehdi Aïzel, en plus d'Amine Kadi. Enfin, Betrouni évoquera le fameux rapport d'audit qu'il a engagé et qui risque de ne jamais être révélé, comme ce fut le cas pour le fameux rapport du commissaire aux comptes dont les révélations fracassantes sont restées sans suite sur la gestion plus que douteuse d'Omar Ghrib, à l'époque, ainsi que les dérives et autres malversations pour lesquelles tout le monde a préféré fermer les yeux. A. Salah-Bey