Le nombre de candidats inscrits au concours de l'éducation nationale prévu le 30 avril prochain a dépassé les 971 000 à quelques heures de la fermeture, jeudi dernier, du site électronique de l'Office national des examens et concours. Un chiffre qui dépasse toutes les prévisions par rapport au nombre de postes ouverts qui est de 28 000 pour les trois paliers (primaire-moyen-secondaire). Plus de 11 000 enseignants contractuels répartis sur 21 wilayas, soit 90%, ont déposé leur dossier, selon une source du ministère de l'Education. «Le site électronique de l'ONEC a été fermé jeudi à minuit selon le délai fixé par le ministère. Le nombre de candidats inscrits au concours de l'éducation nationale prévu le 30 avril prochain a dépassé les 971 000», a indiqué hier, vendredi, le chef de cabinet du ministère de l'Education, Abdelwahab Guellil. Plus de 11 000 enseignants contractuels répartis sur 21 wilayas se sont inscrits au concours, a ajouté le responsable, indiquant que le chiffre est appelé à augmenter après le décompte des candidats des autres wilayas. Dans le même cadre, M. Guellil a indiqué que pour les enseignants contractuels, l'opération de dépôt des attestations de travail se poursuivra jusqu'au 29 avril. Près de 90% des enseignants contractuels ont déposé leur dossier pour postuler au concours de recrutement de l'éducation nationale, avait-il affirmé. D'autre part, les enseignants contractuels poursuivaient leur mouvement de protestation à Boudouaou (Boumerdès), maintenant leur revendication d'être intégrés sans passer par le concours national de recrutement. Une demande que la ministre de l'Education, Nouria Benghebrit, avait qualifiée dans le courant de la semaine écoulée d' «impossible». Elle avait appelé les enseignants protestataires à participer au concours, d'autant plus que l'expérience professionnelle sera valorisée. A l'issue d'une réunion tenue hier, vendredi, les protestataires ont décidé de déléguer trois syndicats, à savoir le Conseil des lycées d'Algérie (CLA), le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'Education (Cnapeste) et le syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), pour les représenter auprès des autorités concernées, a affirmé le chargé de l'information au Cnapeste, Messaoud Boudiba. Jeudi c'est le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nouredine Bedoui qui était revenu sur ce sujet. Il a affirmé que des mesures seront prises dans le cadre de la préservation de l'ordre public en cas de persistance du mouvement de protestation. En marge d'une séance plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales, le ministre a incité les enseignants protestataires à réintégrer leur poste de travail, soulignant que «le gouvernement leur avait accordé suffisamment de temps pour parvenir à des résultats positifs par la voie du dialogue». «Dès le début, le gouvernement a été très réceptif et fait montre d'une intention sincère à l'égard des protestataires", a rappelé M. Bedoui avertissant qu'«il n'est pas possible d'attenter à l'ordre public». «Si cette situation persiste des mesures seront prises», a-t-il encore mis en garde.