Des enseignants et travailleurs du secteur de l'éducation nationale se mobilisent. Mercredi, des actions de solidarité avec les enseignants contractuels sont prévues au niveau des directions de l'éducation, à travers le pays. Tandis que les candidats au concours de recrutement attendu pour le 30 du mois en cours s'apprêtent à manifester dimanche contre la revendication d'intégration des contractuels. Par ailleurs, pour apporter leur soutien indéfectible aux contractuels et dénoncer la situation dramatique qu'ils vivent depuis plus d'une semaine, des syndicats du secteur ont appelé à un arrêt de travail pour ce mercredi, ponctué par des rassemblements à travers les directions de l'éducation. Parmi lesquels, le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste) qui se donne toutes les raisons pour se mobiliser afin d'obtenir une décision politique portant intégration d'office de quelque 25 000 contractuels. «Notre décision, prise à l'issue de la réunion (hier, ndlr) de notre bureau, se veut un signe de soutien à nos contractuels», est-il écrit dans un communiqué émanant dudit syndicat. Une action similaire, appuyée par des sit-in dans la matinée, est lancée par le Conseil des lycées d'Algérie (CLA). Pour cette instance syndicale, revendiquer l'intégration de tous les enseignants contractuels est un droit légitime qui garantira une stabilité permanente dans ce secteur. A noter que le CLA a réuni avant-hier son bureau national afin d'analyser la situation «dramatique» dans laquelle se trouvent les enseignants contractuels bloqués à Boudouaou. Et ce, avant d'exhorter les autorités publiques à sortir de leur silence et à trouver une solution à cette crise. S'attardant sur la situation des protestataires, le syndicat des enseignants du secondaire n'a pas manqué de déplorer la dégradation de l'état de ces enseignants, comparés aux réfugiés syriens en Algérie. Cette situation est due à la grève de la faim entamée par certains d'entre eux depuis plusieurs jours, ce qui a causé, pour certains, des évanouissements, alors que d'autres souffrent de désagréments engendrés par la pluie et le froid qui les ont surpris pendant qu'ils dormaient à même le trottoir. Pour sa part, la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (FNTE) qui rejoint le Cnapeste et le CLA a insisté par la voix de son porte-parole, Nabil Fegharnis, sur le fait de mettre fin au système de contractualisation. Les candidats au concours bougent Adoptant une contre-action, pour leur part, les candidats au concours de recrutement des enseignants 2016 entendent descendre dans la rue pour contrer la revendication des contractuels. «Non à l'intégration, non à l'expérience professionnelle et tous pour le concours sur épreuves», était le slogan brandi par les contestataires, organisés sous la houlette de la Coordination des candidats au concours de recrutement 2016. Qualifiant la revendication des enseignants contractuels «d'irrationnelle», cette formation a appelé les quelque 700 000 inscrits au concours de manifester dimanche devant le siège du ministère du secteur. Une action médiatisée qui n'aura aucune incidence, selon le porte-parole de la FNTE.