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L'indifférence arabe
Publié dans Info Soir le 18 - 04 - 2016

Identité n La première Constitution de la Rasd adoptée par le 3e Congrès populaire sahraoui (26-30 août 1976) décrit dans son préambule le peuple sahraoui comme un peuple arabe, africain et musulman qui «opte pour la politique du non alignement, lutte pour l'unité des peuples de la nation arabe, du continent africain».
Sur les onze principes fondamentaux de la Constitution, deux insistent sur l'appartenance de la Rasd au monde arabe comme l'article 2, dans lequel est stipulé que la Rasd est partie de la nation arabe, de la famille africaine et de la communauté des peuples du Tiers-Monde. Mais dans les faits, la majorité des «Arabes», particulièrement les pays du Golfe n'ont jamais reconnu ouvertement l'existence ni de la Rasd ni encore moins du représentant légitime de tous les Sahraouis, le Front Polisario. Pas seulement, les Arabes se sont de tout temps illustrés par leur position «peu honorable» envers la cause sahraouie. Le Polisario constatait déjà avec amertume l'indifférence arabe : «Nous regrettons. Répétons-le encore, que nos frères les pays arabes restent spectateurs devant l'expulsion et la tentative d'extermination de ce peuple et disent malgré tout qu'ils sont arabes et musulmans et œuvrent pour la paix et la coopération ! ... L'Europe le regrette, l'Asie et l'Afrique également. Où est donc cet esprit d'unité arabe que réclament les Arabes ? Ils ne trompent qu'eux-mêmes», estime-t-on côté sahraoui. Le Maroc, de ce fait, ne ratera jamais une occasion de le souligner pour conforter son opinion selon laquelle le Polisario est une «création» de l'Algérie (un pays dont la position a toujours été ferme et claire). Pour les Sahraouis, la conquête des cœurs des frères arabes s'annonçait comme un chemin difficile. Malgré tout, le Polisario a réussi sa présence dans certaines organisations arabes. Le 15 mars 1977, au Caire. En dépit de l'opposition du Maroc, de la Mauritanie et de la Tunisie, une délégation de la jeunesse sahraouie est admise comme membre de l'Union de la jeunesse arabe (UJA). A Alger le 1er avril 1997, le Croissant-Rouge sahraoui obtint le statut d'observateur au 9e congrès des Croissants et Croix-Rouges arabes ce qui, bien sûr, entraîna le boycott de la réunion par le Maroc et la Mauritanie. Aussi, les rapports du Front Polisario avec l'OLP sont ambigus. La déclaration de soutien de Yasser Arafat au roi du Maroc en 1974 pèse d'un poids réel entre les deux mouvements. En novembre 1975, l'OLP soutint à nouveau la «Marche Verte». Plus tard, le 4 juillet 1978, l'OLP, dans une conférence de presse tenue à Alger par Abou Ayad, se prononça en faveur de «l'autodétermination du peuple sahraoui» et sans exclure «le risque de voir le roi Hassan Il ordonner la fermeture du bureau à Rabat». F. H.
Les Arabes pour une fois d'accord
l L'Arabie est vite «rejointe» dans sa thèse par les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) et la Jordanie ayant réaffirmé leur soutien et appui au Maroc dans le dossier du Sahara occidental occupé. Leurs ministres des Affaires étrangères ont, dans un communiqué, jugé «sérieuse et crédible» la proposition d'autonomie présentée par le Maroc pour résoudre le conflit au Sahara occidental. Ce communiqué a été publié à l'issue d'une réunion du conseil ministériel du CCG avec le vice-Premier ministre et ministre jordanien des Affaires étrangères et l'inspecteur général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération. Le CCG est composé de l'Arabie saoudite, des Emirats arabes unis, d'Oman, de Bahreïn, de Koweït et du Qatar et leur décision de réaffirmer leur soutien au Maroc, n'est finalement que pour services rendus. En mars 2015, le Maroc décide de participer à la coalition militaire, dirigée par l'Arabie saoudite, dont la mission est de lutter contre les rebelles Houthis et «restaurer la légitimité au Yémen». Ainsi, le Maroc a envoyé quelques avions de guerre pour prendre part à cette campagne militaire. En fait, il ne fait aucun doute que le Maroc a un grand intérêt dans la paix, la sécurité et la stabilité des pays du Golfe. Toute instabilité dans la région pourrait en effet avoir de graves répercussions sur le royaume. Une des répercussions de ce scénario serait une augmentation soudaine et brutale des prix du pétrole, ce qui aurait un impact négatif à long terme sur l'économie marocaine. D'autre part, n'oublions pas que le Maroc a longtemps été parmi les principaux bénéficiaires de l'aide financière octroyée par les pays du CCG. De temps en temps, nous entendons ici et là que l'un de ces pays a accordé un don au Maroc pour financer une variété de programmes ou de projets. Une étude récente publiée par le Fonds monétaire international (FMI) montre que le Maroc était le septième plus grand bénéficiaire de l'aide financière accordée par le gouvernement saoudien au cours de la période 2011-2014, en recevant la somme 488 millions de dollars.
Blocus médiatique
l De 1976 à 1991, plus d'un millier de civils sahraouis sont tués. Les Forces armées et la gendarmerie marocaines sont responsables de l'enlèvement et de la disparition de plus d'un millier de civils et de bombardements au napalm et au phosphore blanc des Sahraouis fuyant vers l'Algérie. Plus de 2 000 militaires marocains sont aussi faits prisonniers. Le Sahara occidental, un territoire de 266 000 km2 et ancienne colonie espagnole n'a toujours pas trouvé de statut définitif sur le plan juridique, près de quarante ans après le départ des Espagnols en 1975. Le Sahara occidental est effectivement en proie à un conflit qui s'éternise depuis. Mais, de ce drame de tout un peuple on parle peu. La question sahraouie de manière générale et les dépassements marocains particulièrement dans les territoires occupés ne sont abordés que rarement. Pour des raisons inexpliquées, les médias, arabes notamment, préfèrent accorder plus d'intérêt aux concerts «des stars», aux plus hautes tours construites en Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis mais surtout aux évolutions du marché mondial du pétrole.
Partenariat stratégique
l Dans le sillage de ce qu'on appelle le Printemps arabe, le Maroc a signé un partenariat stratégique avec les pays du CCG. Cet accord vise à la fois à raffermir les liens économiques entre le Maroc et les pays du Conseil, ainsi qu'à renforcer la sécurité et la coopération militaire entre les deux camps. En 2012, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Qatar et le Koweït ont convenu d'accorder 5 milliards de dollars au Maroc pour l'aider à financer des projets structurants, de renforcer son économie et son secteur touristique. Depuis 2012, l'argent fourni par les membres du CCG a également joué un rôle important dans l'apaisement des tensions sociales dans le pays. Par ailleurs, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Koweït ont également fourni au Maroc une aide financière pour la construction du train à grande vitesse (TGV). En revanche, la France participe au projet par le biais de prêts qui seront remboursés avec des intérêts tout en sachant que ce sont des compagnies françaises qui veilleront à la réalisation de ce projet. Dans ce cas encore, tandis que les fonds fournis par les pays du CCG iront à la construction d'un projet d'infrastructure d'envergure, «l'aide» fournie par le gouvernement français lui sera remboursée avec des intérêts, tout en lui permettant de créer des emplois en France et de trouver des débouchés à son industrie. Eu égard aux largesses octroyées au Maroc par les pays du Golfe, il est du devoir de Rabat d'apporter son assistance militaire et sécuritaire à ses alliés en cas de besoin.


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