Résumé de la 39e partie n Abdenour veut voir le père de Zakia pour lui demander de lui donner le nom d'un parent susceptible de servir de tuteur à Zakia. Salah se gratta la tête et dit à Abdenour : A mon avis, elle n'a pas besoin de venir…Les recherches peuvent s'avérer si compliquées que nous serons peut-être obligés de passer la nuit là où nous allons…Et on ne sait pas si on va trouver des chambres d'hôtel….Une fois que nous aurons trouvé un tuteur, les choses seront plus faciles et nous pourrons emmener Zakia. Oui…Tu as raison, Salah… Puis se tournant vers Zakia, il lui demanda : Qu'est-ce que tu en penses ? L'idée de ton ami est bonne…Et puis cela m'évitera de me retrouver dans la ville de mes souffrances…je n'ai pas envie de me rappeler ce que j'ai enduré… D'accord…Alors tu restes ici… si tu as faim … Non….je n'aurai pas faim….Je suis si heureuse de ce qu'il m'arrive que je peux jeûner une semaine sans problème… Abdebour lui tendit une liasse de billets de cents dinars qu'elle hésita un moment à prendre parce que cela lui rappelait probablement ses « services » dans les lieux malfamés où elle a vécu près de dix ans. Trois heures plus tard, Abdenour et Salah apprirent qu'il était inutile de chercher à voir le père de Zakia : il n'était plus de ce monde. Il est mort deux ans après son emprisonnement. Un vieil homme habitant le même quartier que la famille disloquée de Zakia les avait même emmenés au cimetière de la bourgade où il est enterré. Salah demanda au vieil homme si le défunt avait un frère ou un cousin. Il lui répondit qu'il avait un frère cadet qui avait une table de fruits et légumes. Tu peux nous mener à lui ? Oui…mais il ne faut pas qu'il me voie … il me déteste…alors je l'évite. Pourquoi ? Le vieil homme baissa la tête : J'étais un ami de son frère…Nous fréquentions les mêmes bars …Je vidais chaque jours un vingtaine de bouteilles de bière… Ah ! je vois, fit Abdenour…Tu lui rappelles son frère et ce qu'il a fait alors, il t'en veut… Oui…en quelque sorte… Montons dans la voiture et montre-le nous…Ne t'inquiète pas ; il ne te verra pas… Mais il faut que je vous dise : méfiez-vous de lui ; il ne boit pas mais il est monstrueux lui aussi. A sa manière. A suivre