Résumé de la 43e partie n Ayant découvert que l'oncle paternel de Zakia est cupide et que seul l'argent compte pour lui, Salah décide de recourir à une astuce. Abdenour et Salah retournèrent auprès du marchand de fruits et légumes et le trouvèrent en train de se chamailler avec une vieille dame à qui il avait donné des pommes de terre toutes rabougries alors que celles qu'il avait présentées à l'avant de son étal étaient grandes et si appétissantes qu'on avait envie de les croquer toutes crues. Salah attendit que la vieille dame ait fini de déverser son chapelet d'insultes pour s'approcher du commerçant. Celui-ci, quelque peu froissé par l'incident, chercha à se donner bonne conscience et expliqua : - Allah Ghaleb ! Moi, quand j'ai acheté ces pommes de terre au marché de gros de Rovigot, on m'a imposé des grosses, des petites, des maigres et même des pourries…Et de ce fait, je ne peux lui donner uniquement de belles patates… Salah se dit qu'il avait là l'occasion de gagner la confiance de son interlocuteur, pour mieux le rouler dans la farine. - Mais tu as raison, mon frère… Si tu fais plaisir à chaque vieille folle comme celle que vient de te manquer de respect, tu feras faillite…Allah Ghaleb ! Les temps sont difficiles… - Et puis, le plus gros problème dans notre société c'est que personne n'arrive à se mettre à la place des autres… - Yerhem hadhak el foum (expression pour dire que «tu as très bien compris le problème» ou « ce que tu viens de dire est très juste»). - Merci, mon frère…merci, fit Salah…et si nous reparlions de notre affaire. Tu nous as dit que te rendre à l'APC risque de porter un coup à ta réputation parce que ta nièce a sali toute la famille... - Oui…A tel point que parfois quand quelqu'un me regarde avec insistance dans cette ville j'ai l'impression qu'il me reproche d'avoir une nièce diabolique… - Et il n'est pas exclu que cette vieille dame t'a insulté parce qu'elle connaît les frasques de ta nièce ! ajouta Salah. - Yerhem hadhak el foum. Tu m'as très bien compris, mon frère. A ce moment, Salah sut que le commerçant était dans sa poche et qu'il pouvait faire de lui ce qu'il voulait. - Bon, combien veux-tu pour venir avec nous et servir de tuteur à ta nièce aussi ? A suivre