Comparaison n Les participants au 5e colloque aurésien international de néphrologie qui s'est tenu à Batna ont réaffirmé ce constat hier. Les présents au deuxième jour de ce rendez-vous scientifique, ouvert jeudi sous le slogan «le rein entre le médecin et le chirurgien», ont en effet assuré que le recours en Algérie à la greffe rénale à partir d'un donneur en mort encéphalique doublera sensiblement le nombre de greffes, appelant à des campagnes de sensibilisation de masse ciblant la société dans toutes ses franges. Le chef du service néphrologie au centre hospitalo-universitaire (CHU) N'fissa-Hamoud d'Alger, le Pr Tahar Reyane, a indiqué que le coût d'une greffe rénale avoisine 928 000 dinars alors que les séances d'hémodialyse coûtent annuellement par patient 1 million de dinars, affirmant que la greffe rénale «coûte dix fois moins en Algérie comparée à d'autres pays notamment les pays arabes». Il a ajouté que les efforts s'orientent vers l'augmentation des transplantations rénales estimées actuellement à 6% du nombre des patients hémodialysés pour atteindre 25%, en 2020. Puisant dans les statistiques, le professeur a affirmé que les efforts se déploient également pour passer de 94% d'hémodialysés en attente d'une greffe rénale à 55%, pour 2020. D'autre part, le Pr José Ignacio Sanchez Miret, spécialiste en réanimation et coordinateur dans la transplantation rénale dans un hôpital à Saragosse (Espagne) a estimé que son pays est «une référence» dans la greffe rénale à partir d'un donneur en mort encéphalique. Il a expliqué la réussite d'un tel procédé par essentiellement le réseau de professionnels et des coordinateurs de la santé qui se déploient à sensibiliser et à convaincre les familles dont le proche est déclaré en mort encéphalique quant à l'acte noble et humain d'aider une personne dont la vie dépend d'un rein. Le professeur a assuré que le système de santé en Espagne a œuvré à concrétiser l'idée de la donation d'un rein à partir d'un donneur en mort encéphalique par la création d'équipes au niveau des hôpitaux dont la mission est de «repérer» des donneurs potentiels et d'entamer ensuite une sensibilisation des proches du malade. De son côté, le néphrologue spécialiste dans la greffe rénale, Josep Maria Puig exerçant dans un hôpital à Barcelone (Espagne), a appuyé que le nombre d'hémodialysés dans la région de Catalogne a sensiblement régressé. Le chef du service néphrologie du CHU de Batna, Ahmed Boukerroura, a indiqué à l'APS que l'invitation adressée aux praticiens espagnols vise à bénéficier de leur expérience dans le domaine de la transplantation rénale.