Constat n «Le classement mondial des universités est à but essentiellement commercial», estime le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique. Selon lui, «Sur les 100 universités classées dans le monde, 90% sont privées et se mettent à l'avant-garde. Est-ce que le classement des universités peut nous apporter un plus ? Nous sommes des universités publiques soutenues par l'Etat», a précisé Abdelhafidh Aourag notant que les universités publiques sont classées en dernière position dont celle de l'Algérie. Toutefois, il prend en compte un seul baromètre «c'est que les diplômés algériens s'exportent facilement. La fuite des cerveaux est le meilleur indicateur et que le diplôme algérien est prisé. Ils ont donc une compétence formée au sein de l'université algérienne réservoir de compétences et de savoir et où l'enseignement est gratuit» a-t- il repris. Il se dit fier de constater que les publications scientifiques au nom de l'Algérie dépassent les 45 000 permettant ainsi de positionner le pays sur le podium. «28% de toute la production scientifique africaine est algérienne dans le domaine des sciences exactes et de l'ingénierie. Les matériaux de l'Algérie représentent plus de 2% de la production mondiale» a-t-il fait savoir en sachant aussi que la moyenne d'âge de ces chercheurs ne dépasse pas les 40 ans dont plus de 45% de gent féminine plongée dans la recherche scientifique. En plus, 5 chercheurs algériens ont publié selon lui dans Nature la plus prestigieuse revue dans le monde où publient généralement les nominés au prix Nobel. Le même responsable , qui intervenait en marge de la cérémonie d'ouverture des portes ouvertes sur le Centre de recherche scientifique et technique en analyses physico-chimiques (Crapc) de Bou Ismail, déplore toutefois, le déficit des chercheurs permanents orientés vers la recherche appliquée. «Le nombre ne dépasse pas les 3 000, tous secteurs confondus, dont 1500 au sein des universités. Ces derniers sont limités à la recherche académique, le développement du savoir et non pas au développement technologique», a-t-il ajouté. Ce responsable a, par ailleurs, annoncé la réalisation de 15 nouveaux centres de recherche permanente à l'échelle nationale avant la fin 2016. Mais la contrainte selon lui est comment passer à la concrétisation des innovations algériennes et rendre la confiance aux compétences avec le secteur économique. «On souhaite des partenariats avec le secteur socio-économique. C'est l'un des objectifs de nos portes ouvertes», nous a expliqué le directeur du Crapc Khaldoun Bachari. Fondé en 1992 par un groupe de chimistes et chercheurs ambitieux, le Crapc compte aujourd'hui quatre principales divisions de recherche. A savoir la division santé, division sciences des matériaux, division produits naturels et sciences des aliments et division chimie de l'environnement.