Le CRAPC (centre de recherche scientifique et technique en analyses physico-chimique) a organisé le 09 et le 10 mai sa 1ère édition journées portes ouvertes sous le thème « Applied Research Days », au niveau de son siège provisoire à Bou-Ismail. L'ex.wali de Tipasa Mohamed Ouchen avait affecté au profit du CRAPC, un terrain à proximité du centre universitaire de Tipasa, afin d'ériger ce centre de recherche digne, répondant aux normes internationales. La lenteur des travaux pose des problèmes. Une série de communications s'articulant autour de plusieurs thèmes a suscité l'intérêt de l'assistance peu nombreuse. « Application des méthodes d'analyses physico-chimiques pour l'intérêt du secteur socio- économique », « rôle des nouvelles technologies de l'extraction et de la détection dans la quantification de l'information », « évaluation de la conformité des produits industriels », « salubrité et peuplement phytoplanctoniques des zones de pêche de la baie de Bou-Ismail », tels sont les thèmes de certaines communications animées par les scientifiques. Le CRAPC a présenté divers stands pour faire connaître ses offres de services, notamment dans les secteurs de la santé, l'environnement, l'agro-alimentaire, la chimie des matériaux et enfin sa filiale expertise. Le CRAPC se propose pour effectuer les analyses physico-chimiques des produits pharmaceutiques, des produits cosmétiques, des produits biologiques, mais également pour les analyses des conservateurs, des flavonoïdes, des solvants résiduels dans les produits pharmaceutiques. Mr. Aourag, Directeur Général de la recherche scientifique et du développement technologique au MESRS avait sillonné les stands et les laboratoires du CRAPC, et avait discuté longuement avec les scientifiques algériens qui font des recherches et développent leurs connaissances au milieu d'un environnement désintéressé et sourds. Il suffit de voire la grappe humaine qui avait daigné répondre à l'invitation du CRAPC pour se rendre compte du désintérêt réel exprimé par les autorités locales, les élus et les opérateurs économiques envers les scientifiques et chercheurs algériens. Il n'en demeure pas moins que parmi les universitaires et chercheurs algériens tenaces présents à Bou-Ismail, nous avons eu l'occasion de croiser le scientifique Mostefaoui Toufik , du laboratoire de physico-chimie des matériaux et catalyse, qui relève du département de physique de la faculté des sciences exactes de l'Université de Bejaïa. Il a participé pour exposer le 1er spectromètre Raman Low Cost Algerian, qui ne coûte que 20.000 euros, soit 1/10ème du prix d'un spectromètre importé. Le jeune universitaire Mostefaoui fort de ses arguments, expliquait les domaines d'interventions de son spectromètre, y compris dans les sites archéologiques, pour prouver l'intérêt de « sa machine » dans l'économie. Le jeune docteur Chebout Redouane, directeur-adjoint du CRAPC n'a pas dissimulé sa joie sur la présence du scientifique de l'Université de Bejaia à cette manifestation. Quant au docteur Khaldoun Bachari , le patron du CRAPC, conscient de la tache qui l'attend et satisfait des résultats des recherches des scientifiques, espère un attrait très fort des investisseurs afin de développer les échanges et les expériences dans l'intérêt du développement économique national et surtout la protection de la santé des algériens, quand il s'agit de la consommation des produits alimentaires, des médicaments, ou l'utilisation d'autres produits ou des matériaux, non seulement pour se prémunir de tous les dangers, mais aussi pour protéger l'environnement de toutes les formes de pollution. Il est à signaler, la présence des représentants de la DGSN, du Darak, des Douanes algériennes, quelques universitaires et très peu d'opérateurs pour cet évènement organisé pour la 1ère fois à Bou-Ismail, wilaya de Tipasa, par un centre de recherche algérien.