L'organisation a jugé que son brevet dans le domaine de l'innovation technologique est “exceptionnel". La compétence des chercheurs algériens notamment dans le domaine du développement technologique n'est plus à démontrer, voire à nier ou à critiquer. La notoriété de nombreux chercheurs issus de l'ancien système de l'université algérienne a même dépassé les frontières du pays. Les propos tenus récemment par le DG de la recherche scientifique sur le niveau des chercheurs du système classique ont été battus en brèche hier lors des travaux de la Conférence nationale des centres et unités de recherche. Et c'est Abdelhafidh Aourag lui-même qui sera contraint de reconnaître enfin la compétence des chercheurs algériens. Une compétence qui ne laisse plus de doute désormais, puisque c'est le directeur général de l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle lui-même qui “se déplacera, dans les prochains jours en Algérie pour primer un chercheur algérien", annonce M. Aourag en marge des travaux de la conférence. Le brevet du professeur Mohamed Guerioune de l'université d'Annaba dans le domaine de l'innovation technologique “a été qualifié par l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle d'exceptionnel". Le département de la recherche scientifique “exposera dans les jours à venir l'innovation de ce professeur", souligne M. Aourag. Et d'ajouter que d'autres chercheurs seront également primés pour leurs contributions à hauteur de 1% dans les différentes citations (c'est-à-dire que leurs travaux de recherche sont cités en référence) dans le monde. “1% c'est immense ! Cela démontre que nous avons atteint un degré de qualité. Nous sommes fiers de nos chercheurs qui ont atteint des niveaux internationaux", s'enorgueillit enfin M. Aourag. Et de regretter que la recherche permanente fait face à un handicap majeur en nombre. “Nous ne disposons que de 2 066 chercheurs permanents et notre objectif est d'atteindre les 6 000 et 100 centres et unités de recherche en 2014". Dans son intervention, M. Aourag rappellera les nombreuses actions entreprises pour booster la recherche scientifique principalement pour la mise à niveau des équipements nécessaires pour le programme national de recherche. Il citera la construction de plus de 17 plateaux physicochimiques à travers le pays pour “le contrôle et l'expertise de tous les produits importés" plus de 12 plates-formes technologiques, plus de 17 centres de calculs intensifs, plus de 7 unités de diagnostic pour la recherche médicale au niveau des universités et plus de 7 incubateurs qui seront de véritables passerelles entre l'université et le secteur socioéconomique. Le Conseil national de la recherche scientifique et technique réactivé S'adressant à l'assistance composée de chercheurs, le ministre de l'Enseignement supérieur a tenu à “rétablir la vérité et reconnaître que ce sont les chercheurs qui ont tout le mérite. Vous travaillez dans l'anonymat, sans tapage et vous réussissez. Je suis fier de vous, continuez et je vous donnerai les moyens". M. Harraoubia a tenu aussi à préciser et surtout à rendre hommage au président Bouteflika qui a tout fait pour booster la recherche scientifique. Le ministre dira que les efforts seront consentis lors de la prochaine étape dans la mise en place des structures de base de la recherche et pour lesquelles des sommes colossales ont été allouées. Il annoncera, dans ce sens, la réactivation du Conseil national de la recherche scientifique et technologique, l'élaboration d'une carte de la recherche, la mobilisation des compétences nationales autour des projets de recherche, la promotion de la culture de la valorisation, l'inclusion de la recherche en développement... M B