Le mariage de la fille cadette du président turc Recep Tayyip Erdogan, Sümeyye, avec Selçuk Bayraktar, dont l'entreprise fabrique des drones, a été célébré hier, samedi, à Istanbul, sous haute sécurité. Quelque 6 000 personnes étaient invitées au mariage, selon les médias qui ont diffusé des photos de Sümeyye, 30 ans, les cheveux recouverts du voile, assise à l'avant de la voiture des mariés. Le président Erdogan et son épouse Emine ont deux garçons, Burak et Bilal, et deux filles, Esra et Sümeyye. La cérémonie a débuté avec une lecture du Coran. Le Premier ministre sur le départ, Ahmet Davutoglu, et le chef d'état-major des armées étaient les témoins de la mariée. La présence d'Ahmet Davutoglu au mariage semble viser à dissiper les rumeurs sur un conflit avec le chef de l'Etat. Plusieurs routes ont été fermées à la circulation et des barrières supplémentaires érigées autour de la salle de noces à Kucukcekmece, sur la rive européenne d'Istanbul. Sümeyye Erdogan, diplômée de la London School of Economics, a conseillé le parti AKP en matière de politique étrangère, quand son père était Premier ministre, mais a cessé de travailler pour le parti lorsqu'Erdogan est devenu Président en 2014. Elle est vice-présidente d'un groupe pro-islamique de défense des droits des femmes, l'Association pour les femmes et la démocratie. Le marié est détenteur d'un doctorat du Georgia Institute of Technology aux Etats-Unis. Yémen : 25 policiers tués dans un attentat-suicide l Au moins 25 recrues de la police ont été tuées ce dimanche matin dans un attentat-suicide visant un centre de recrutement du sud-est du pays. Le groupe djihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué l'attaque. Tadjikistan : le Président institue une fête en son honneur Le président tadjik, Emomali Rakhmon, à la tête de l'ex-République soviétique d'Asie centrale depuis plus de 20 ans, a offert à ses compatriotes une nouvelle fête : le «Jour du Président», le 16 novembre, pour célébrer «son expérience politique et son énorme contribution» à la paix. La loi créant cette journée, formellement signée hier, samedi, par le président Rakhmon, a été adoptée le mois dernier au Parlement. «Elle prend en compte l'expérience politique significative et l'énorme contribution» du Président à la paix et l'unité nationale. La date du 16 novembre correspond au jour où Rakhmon, ancien dirigeant d'une ferme collective, a été élu à la tête du Parlement, en 1992. Les autorités multiplient les initiatives à la gloire du Président, dont les agissements corruption et repression sont régulièrement dénoncés par les organisations de droits de l'Homme. En février, dernier, le Comité à la jeunesse avait lancé un concours auprès des écoliers du pays : écrire la meilleure rédaction possible louant les exploits du Président. L'année dernière, le Parlement du Tadjikistan avait attribué à Emomali Rakhmon le titre de «Chef de la nation» à vie, renforçant un peu plus le culte de la personnalité dans cette république pauvre d'Asie centrale. Ce titre honorifique garantit au Président l'immunité à vie et permettra la création d'un musée et d'une bibliothèque consacrés à son héritage. Russie : une rixe dans un cimetière fait trois morts l Au moins trois personnes ont été tuées et 26 blessées, hier, samedi, dans une énorme rixe impliquant plusieurs centaines de personnes dans un cimetière du sud-ouest de Moscou, ont annoncé les autorités russes. «A l'heure actuelle, nous avons 26 blessés et trois morts», a déclaré un porte-parole des services de santé de la ville de Moscou, précisant que 23 personnes avaient été hospitalisées parmi lesquelles quatre se trouvaient dans un état grave. Un porte-parole du mi-nistère de l'Intérieur a déclaré que 90 personnes avaient été arrêtées après ces émeutes. Les affrontements au cimetière de Khovanskoye ont impliqué au moins 200 immigrés d'anciennes Républiques soviétiques d'Asie centrale et des habitants du Caucase russe. Des images diffusées par une chaîne de télévision russe montrent des dizaines d'hommes, beaucoup armés de bâtons ou de barres de fer, se pourchassant à l'entrée et à l'intérieur du cimetière de Khovanskoye, le plus grand d'Europe, avec une superficie de près de 200 hectares, tandis que des coups de feu pouvaient être entendus. Deux des victimes étaient de nationalité tadjike, a déclaré la police. «C'était des citoyens tadjiks qui travaillaient depuis plus de 20 ans en Russie. Des membres du crime organisé sont venus, ils exigeaient qu'ils leur donnent 10 à 20% de leurs revenus», a déclaré un dirigeant du mouvement «Travailleurs migrants tadjiks». Selon lui, l'émeute a éclaté après le refus des travailleurs du cimetière de céder à ce chantage. Italie : coup de jeune pour la doyenne du monde l Dépasser l'âge de 122 ans, pourrait bien être le prochain défi d'Emma Morano, devenue cette semaine la doyenne du monde à l'âge de 116 ans. Cette Italienne, née en novembre 1899, est la dernière personne connue à être née au XIXe siècle, depuis la mort de Susannah Mushatt Jones, née le 6 juillet 1899 dans le sud des Etats-Unis. Dans les années 20, elle aimait chanter et danser, et elle compte bien désormais voir les années 2020, même si elle ne peut plus guère marcher aujourd'hui. Et à la voir toujours aussi alerte, il n'est pas du tout exclu qu'elle y parvienne. Emma Morano se réveille à peine de sa deuxième sieste quotidienne quand un journaliste se présente hier samedi à la porte de son petit appartement, à Verbania, petite ville du nord de l'Italie. A peine quelques minutes après le coup de sonnette, elle est déjà prête pour la photo, souriante, assise bien droite sur le bord de son lit. "Je vais très bien, qui êtes-vous", demande la vieille dame d'une voix difficilement audible mais qui ne tremble pas. Son médecin l'a confirmé à la presse, l'annonce de son nouveau titre mondial lui a donné un "coup de jeune". Aînée de huit enfants, Emma Morana est née le 29 novembre 1899. Elle ne peut plus marcher, voit trop mal pour regarder la télévision et n'a pas quitté son appartement depuis les 25 dernières. Contrairement à tous les conseils diététiques, Emma Morano évite plutôt les légumes, préfère la viande, y compris lorsqu'elle est crue, et n'oublie jamais de manger au moins un oeuf cru par jour. Elle aime la compote de pommes et les biscuits, le Colomba, un gâteau riche en oeufs et en beurre. Italie : l'accoucheur des grands- mères arrêté l Un gynécologue italien controversé, Severino Antinori, connu pour avoir aidé des femmes âgées de plus de 60 ans à donner naissance à des enfants, a été arrêté, soupçonné d'avoir volé des ovocytes à une patiente. Severino Antinori, 70 ans, a été arrêté à la suite d'une plainte déposée par une Espagnole de 24 ans, qui était traitée pour un kyste ovarien dans la clinique de Milan dirigée par le spécialiste. Le médecin a été assigné à résidence à Rome et sa licence de gynécologue lui a été retirée pour un an, ont indiqué des sources policières et judiciaires hier samedi. La justice italienne l'accuse de vol aggravé et d'avoir infligé des dommages corporels à la victime présumée, une Espagnole de 24 ans avec un diplôme d'infirmière, qui avait récemment commencé à travailler dans la clinique de Antinori à Milan. La justice soupçonne le médecin d'avoir organisé un entretien d'embauche avec la jeune femme, qu'il a rencontrée par hasard, et de lui avoir diagnostiqué un kyste ovarien dans le seul but de lui prendre ses ovocytes. La plaignante a affirmé qu'avant de recevoir son premier traitement, le 5 avril dernier, on lui avait retiré son téléphone portable avant de l'immobiliser de force et de l'opérer sans son consentement. Severino Antinori, surnommé l'"accoucheur des grand-mères", est devenu célèbre pour avoir permis à des femmes ménopausées d'avoir des enfants. Il avait notamment permis en 1994 à une Italienne de 63 ans de devenir mère. USA : Pfizer refuse que ses produits soient utilisés dans des exécutions l Les prisons américaines devraient avoir encore plus de difficultés à acquérir les produits pharmaceutiques utilisés pour les exécutions par injection létale, après la décision du géant Pfizer de restreindre strictement la distribution de ses médicaments. Le géant pharmaceutique américain a annoncé vendredi dernier qu'il renforçait les dispositions en place contre l'utilisation de ses produits dans des exécutions. Pfizer était le seul laboratoire approuvé par l'Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) à encore tolérer la distribution auprès d'institutions pénales de produits utilisés dans les cocktails létaux. "Pfizer fabrique ses produits pour améliorer et sauver la vie des patients. Conformément à ces valeurs, Pfizer s'oppose à l'utilisation de ses produits dans des injections létales pour la peine capitale", a annoncé le groupe dans un communiqué publié hier samedi. Concrètement, Pfizer explique que la distribution de sept produits sera limitée à un groupe de distributeurs et d'acheteurs qui s'engageront à ne pas les revendre à des institutions pénales. Les institutions ou établissements publics acheteurs devront certifier que les produits ne seront utilisés que dans un but médical. Le refus croissant du secteur pharmaceutique, notamment européen, de fournir ces "médicaments de la mort" a provoqué une pénurie pour les 31 Etats américains où la peine de mort est encore en vigueur.