Résumé de la 59e partie n Ne pouvant pas conduire sous l'effet de la colère, Abdenour se rend chez lui en taxi. La réponse de Salah à la question d'Abdenour ne se fit pas attendre : - Si elle n'est pas malade et qu'elle me refuse mon droit conjugal juste par caprice ou parce qu'elle ne veut pas tout simplement, elle n'a plus rien à faire chez moi. - Merci pour cette réponse…moi, cela dure des années maintenant….Et tu connais la raison ? Elle prétend que je suis vieux et qu'au lieu de penser à ces cochonneries je devrais aller à en pèlerinage pour me purifier et attendre la mort. - Ah ! Excuse-moi, Abdenour mais tu t'es trop laissé faire… - Tu vois…Et maintenant que je reprends gout à la vie, elle vient m'empoisonner l'existence… - Vas-y doucement khouya Abdenour mais il faut la remettre à sa place…Avec ta tension, tu dois éviter ce genre de problèmes et de disputes….Tu es hypertendu. - Eh bien tu veux que je te dise, Salah ? A l'extérieur, je ne m'énerve plus….j'ai failli juste m'énerver avec l'oncle de Zakia quand il nous a fait savoir son intention de monnayer sa signature de tuteur… Je me suis calmé aussitôt que tu m'as fait savoir que tu savais comment l'apprivoiser et le rouler dans la farine…et je t'en remercie…Je te disais donc qu'à l'extérieur je ne m'énerve plus…c'est à la maison que je m'énerve quand je constate que quelque chose est tordue et qu'on veut me faire croire que j'ai tort et que c'est mon appréciation qui est erronée. - Et c'est parce que tu t'es trop laissé faire qu'on te refuse chez toi tout ce qui fait de toi un être humain….je ne dirai pas heureux mais équilibré. - Non, mais tu te rends compte, Salah ; n'importe quel Algérien aussi modeste que puisse être sa condition peut manger un couscous avec des pois chiches comme celui que j'ai réclamé…C'est un plat nourrissant et pas cher…Et surtout facile à faire maintenant que le couscous fait main se vend dans des paquets d'un kilo. Eh…bien non…Ce couscous là m'est interdit ! Alors que moi, je n'ai jamais dit non ni à ma femme ni à mes enfants…même quand ils m'ont réclamé l'impossible. Tu sais que j'ai payé à ma femme une fois deux semaines de vacances à Charm el-Cheikh ? - Elle est partie seule ? - Non, avec son barbu de frère et sa famille…Celui qui me doit dix ans de loyer… - Mais c'est cher Charm el-Cheikh… - C'est cher et je ne sais même pas où ça se trouve… A suivre…