Secret n Les noms continuent à défiler, mais personne ne sait toujours pas qui sera le futur sélectionneur national, le 11e technicien étranger. Depuis la «terrible» défaite de l'Algérie face au Maroc (0 à 4), pour le compte de la quatrième journée des éliminatoires de la CAN 2012, entraînée à l'époque par Abdelhak Benchikha, la sélection n'a connu que des sélectionneurs étrangers. D'abord le Bosnien Vahid Hallilhodzic, installé en juillet 2011, qui a emmené les Verts jusqu'aux huitièmes de finale du Mondial 2014 au Brésil. Ensuite, le Français Christian Gourcuff qui, lui, a passé moins de deux ans à la tête de la sélection, avant de décider de quitter ses fonctions pour des raisons toujours confuses. Ce qui est certain, c'est que le prochain sélectionneur national, qu'il s'appellera Wilmotts, Queiroz ou Jorge Costa, il sera le onzième étranger que connaîtront les Verts depuis l'indépendance. Il faut dire que presque chaque décennie aura connu son apport de techniciens étrangers. Durant les années 60, c'est le grand Lucien Leduc, une compétence avérée et respectée à l'époque, qui a eu le privilège de conduire la sélection nationale lors de sa première participation à une Coupe d'Afrique des nations. Il marquera pour longtemps les esprits grâce à la qualité de son travail technique et de sa gestion des hommes. Ceux qui lui ont succédé dans les années 70 et 80 étaient plutôt le choix d'une politique sportive prônée par les pouvoirs publics de l'époque, s'appuyant sur les experts venus des pays de l'Est. Le Roumain Makri coachera les Verts de février 1974 jusqu'à la veille des Jeux Méditerranéens de 1975 où il sera remplacé par Rachid Mekhloufi qui les conduira au premier sacre depuis l'indépendance : la médaille d'or des jeux face à la France en finale puis la médaille d'or des Jeux africains de 1979. Le Yougoslave Rajkov et le Bulgare Rogov accompliront un grand travail de fond et contribueront de façon marquante lors des Jeux méditerranéens de Split, des Jeux olympiques de Moscou 1980 et des CAN 1980 et 1982 ; mais c'est surtout la qualification au Mondial Espagnol de 82 qui marquera l'histoire du football algérien et le fera connaître au monde. Il faut attendre dix ans, soit de 1988 à 1998, pour voir un autre entraîneur étranger débarquer à Alger avec la désignation du Roumain Pigulea, un inconnu au bataillon, mais qui ne fera pas long feu en démissionnant de son poste tout en lançant certaines vérités sur le niveau et la qualité du football national qui sont toujours d'actualité aujourd'hui. Durant les années 2000, l'équipe nationale connaîtra trois sélectionneurs étrangers : le Belge Georges Leekens, qui ne disputera en fait qu'un seul match officiel avant de laisser sa place à Rabah Saâdane qui relèvera la tête aux Verts lors de la CAN 2004 en Tunisie en atteignant les quarts de finale. Son compatriote Robert Waseigne reprend les rênes après le départ du Cheikh après trois mois de tergiversations et éliminera les Verts de la Coupe du monde 2006, notamment après un cinglant 0 à 3 contre le Gabon à Annaba. Après avoir colmaté l'édifice avec le duo Fergani-Belloumi puis Meziane Ighil, alors DTN, la sélection est confiée de nouveau à un étranger, le Français Jean-Michel Cavalli que certains lui reconnaissent un certain travail en dénichant quelques joueurs d'origine algérienne évoluant en Europe, notamment en France. Mais Cavalli échouera lui aussi et les Verts sont baladés au stade du 5 -Juillet par la Guinée de Foundono (0 à 2) en éliminatoires de la CAN 2008. A. Salah-Bey Les titres Aucun pour les étrangers l Evidemment, c'est encore Saâdane, qu'on a été cherché, pour relancer la machine et emmener la bande à Ziani à la troisième place de la CAN 2010 en Angola, après deux éditions ratées, et surtout un retour en Coupe du monde après 24 ans d'absence. L'histoire retiendra que souvent, le technicien algérien qui succède à son homologue étranger a plus de réussites et décroche de meilleures performances et que tous les titres gagnés sont l'œuvre de nationaux. Le prochain sélectionneur fera-t-il mieux que ses prédécesseurs ? Les résultats des Verts et l'avenir nous le diront, d'autant que l'unique titre officiel est à mettre à l'actif d'un staff algérien emmené par le défunt Abdelhamid Kermali en 1990 en s'adjugeant la CAN organisée en Algérie. A. S-B Les coaches qui se sont succédé à la tête des Verts Lucien Leduc (France) : de novembre 1966 à juin 1969 Valentin Makri (Roumanie) : de février 1974 à juin 1975 Zdravko Rajkov (ex-Yougoslavie) : de septembre 1979 à mai 1981 Evgueni Rogov (Bulgarie) : de juillet 1981 à février 1982 puis de sep tembre 1986 à avril 1988) Marcel Pigulea (Roumanie) : de mars 1998 à janvier 1999 Georges Leekens (Belgique) : de janvier à juin 2003 Robert Waseige (Belgique) : d'avril à septembre 2004 Jean-Michel Cavalli (France) : de mai 2006 à août 2007 Vahid Halilhodzic (Franco-bosnien) : du 1er juillet 2011 à juillet 2014 Christian Gourcuff (France) : du 1er août 2014 à mars 2016