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Alger à la traîne !
Publié dans Info Soir le 28 - 05 - 2016

bilan n Plus de 340 tonnes de déchets recyclables ont été collectés en 2015, dans le cadre du tri sélectif, par l'entreprise Extranet, au niveau des 31 communes d'Alger.
Les déchets récupérables et recyclables collectés sont constitués de carton (181 tonnes), de pain (24 tonnes) de plastique (70 tonnes) et de pneumatiques (66 tonnes). Ces déchets ont généré une valeur ajoutée de près de 50 millions de dinars par an et montrent une amélioration consi-dérable dans la collecte des déchets recyclables, avec plus de 139 tonnes durant le premier trimestre 2016. Ils sont triés au niveau de 18 points de collecte et de tri avant d'être transférés aux centres d'enfouissement technique de Hamissi et de Corso.
Mais le manque de moyens logistiques et techniques pourrait freiner les objectifs escomptés dans ce domaine, dont essentiellement l'installation de bacs pour le tri sélectif dans chaque quartier. L'opération lancée en 2014 dans plusieurs communes de la capitale n'a pas trouvé un réel terrain d'application. Aucune commune n'a pu mettre en œuvre ce projet tel qu'il a été tracé. Celui-ci semble même être définitivement abandonné après quelques essais de la part de certaines APC. C'est le cas d'El Marsa, une commune à l'est d'Alger, qui a été dotée de bacs dits «intelligents». Ces derniers ont été, après quelques semaines seulement, dégradés, puis ont complètement disparu. Les responsables à l'origine de cette initiative n'ont pas réussi à maintenir cette opération, qui a manqué de suivi pour son accomplissement. Elle a surtout été dépourvue de campagnes de sensibilisation à même d'attirer l'attention des populations sur l'importance de ce projet. Ce dernier avait sans doute besoin au préalable d'une stratégie de développement de la culture de la propreté, de changer les mentalités et une pérennité dans les actions de sensibilisation et de prévention. Mais d'appliquer aussi la réglementation dans toutes ses dispositions coercitives en vigueur. Cet échec n'empêche toutefois par certains responsables d'insister sur le tri sélectif comme une option incontournable pour la gestion des déchets avant de les transférer aux centres d'enfouissement technique. «Notre objectif est de réaliser un taux de 30% de récupération et de recyclage des déchets durant les trois prochaines années», a affirmé le premier responsable d'Extranet, Rachid Mechab, qui est revenu sur l'importance d'une «prise en charge sérieuse de l'hygiène et de la propreté en milieu urbain, d'autant que de nombreuses APC ne sont pas en mesure d'accomplir seules cette mission en raison du manque de moyens logistiques».
Il explique qu'Extranet, chargée du nettoiement et de la collecte des déchets ménagers a été créée pour compléter l'action de Netcom et assure qu'elle couvre 80% des besoins de collecte et d'enlèvement des déchets ménagers de la capitale. Cette dernière s'étend sur une superficie globale de 625 km2 et collecte les déchets produits par le tiers de sa population estimée à 2 300 000 habitants. Créée en 2014, l'entreprise Extranet, qui emploie quelque 5 000 agents d'hygiène, est dotée d'un parc de 350 camions de collecte des déchets au niveau des 31 communes de la capitale.
A. B
Comment ça se passe à Oran 
l Les habitants des quartiers Akid Lotfi et Es-Seddikia, dans la wilaya d'Oran, disposent depuis quelques mois de nouveaux bacs, gris à couvercle jaune, pour entreposer les déchets secs recyclables (verre, métal, plastique, papier). Le contenu de ces bacs est ensuite acheminé avec des camions de collecte en direction de la chaîne de tri du CET de Hassi Bounif, avant d'être recyclé par des opérateurs spécialisés. Cette opération pilote est mise en œuvre par la direction de l'environnement en collaboration avec l'ONG «R20 MED» (pôle méditerranéen du R20 basé à Oran), dans le cadre de l'Accord de partenariat entre le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement et R20 (Régions of climate action). Une campagne d'information sur le tri sélectif des déchets ménagers a été lancée dans les sites concernés pour cinq journées d'activité animées par des cadres du secteur de l'environnement et du mouvement associatif avant le lancement de l'opération. «Le nouveau mode de gestion des déchets sera appliqué sur tout le groupement urbain d'Oran», a affirmé le wali d'Oran, soulignant que cette action «permet d'adapter le système de collecte et de traitement à la mesure du développement de la capitale de l'Ouest». Le chef de l'exécutif a également mis l'accent sur «la préparation réfléchie de cette initiative depuis une année, avec un programme de formation et de sensibilisation au profit des enseignants, des élèves, des comités de quartiers et des clubs verts». Mais le plus important, a-t-il insisté, «c'est la durabilité de l'opération».
A. B.
Tizi Ouzou : une cité relève le défi
La cité des Fonctionnaires a été retenue pour accueillir l'opération pilote du tri sélectif dans cette wilaya. Les partenaires de ce projet sont : l'APC de Tizi Ouzou, l'Etablissement public à caractère industriel et commercial chargé de la collecte des ordures et déchets ménagers de la commune de Tizi Ouzou (EPIC-CODEM), le comité de quartier concerné et la direction de wilaya de l'environnement. Des points de collecte ont été retenus à la faveur de ce dispositif et une vingtaine de bacs à ordures de différentes couleurs ont été placés. Les bacs jaunes sont destinés à accueillir le plastique et le carton, les verts réservés aux déchets organiques, tandis que les bacs bleus servent aux dépôts en verre. Contrairement au quartier du 11 Décembre, où l'effort de l'AND n'a pas connu un franc succès, l'initiative a évolué très positivement dans la cité des Fonctionnaires. L'encadrement, assuré par les membres du comité local, et le respect de la procédure du tri et des horaires de la collecte par les foyers ont donné leurs fruits et la cité des Fonctionnaires est vite réputée pour être l'espace urbain le plus propre et le plus organisé du chef-lieu de la wilaya. Le seul bémol de cette initiative louable est la collecte qui a joué en défaveur du tri respecté en grande partie par les locataires. Pendant plus d'un semestre, l'opération était un véritable succès et les différents partenaires ont accompli correctement les missions qui leur sont attribuées. La défaillance est néanmoins venue de l'EPIC-CODEM chargée de la collecte des ordures qui, pour des considérations liées à la rentabilité, a décidé de mélanger tous les déchets, préalablement triés au niveau du quartier des Fonctionnaires, dans un seul camion à benne-tasseuse. Mais, le directeur de l'EPIC-CODEM s'est engagé à mettre à la disposition du comité de quartier un deuxième camion à benne qui prendra le plastique et le papier, au moment où la benne-tasseuse se chargera des déchets organiques. Engagement satisfait, puisqu'un deuxième camion assure depuis quelques jours la collecte de la matière sèche issue du tri sélectif.
A. B.
Parole au sociologue
l Les collectivités locales et la société civile sont rarement impliquées dans la préservation des quartiers et des espaces verts. La localisation urbaine des habitants et leur non-implication dans la protection de l'environnement prend même des proportions inquiétantes. Pour Abdelhalim Berretima, sociologue et maître de conférence à l'université de Béjaia, «il n'existe pas encore une culture incitant à l'implication de la société civile, à travers des associations ou des comités de quartier à la préservation de l'environnement». A l'exception de quelques associations dans certaines villes ou villages, «la question de l'environnement n'est que rarement considérée comme facteur de motivation chez la société civile», a-t-il expliqué. Selon lui, on devrait se pencher sérieusement sur cette problématique, d'autant plus que «la gestion du quotidien dans les quartiers ou dans les espaces publics devient beaucoup plus une responsabilité citoyenne qu'une responsabilité institutionnelle». Sur l'impact du mode de vie et des comportements des citoyens sur l'environnement, notre sociologue appelle à s'interroger d'abord sur les conditions environnementales, urbaines, sociales et sanitaires et de leur impact sur les pratiques, les comportements et les modes de vie des Algériens. M. Berretima a insisté sur l'urgence de revoir la politique mise en œuvre pour la protection de l'environnement, l'instauration de la culture écologique et les stratégies de préservation et de promotion de la santé publique parmi les différentes cou-ches sociales sédentarisées. Car, les initiatives des citoyens doivent se définir selon des stratégies de développement urbain et les dispositifs d'hygiène et de sécurité mis en place, par les pouvoirs publics, a-t-il encore ajouté. A. B.


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