Dans une nouvelle finale de l'UEFA Champions League à suspense entre l'Atlético Madrid et le Real Madrid, les Merengue ont remporté la C1 au terme de la séance de tirs au but (1-1, 5-3 tab). La rencontre a débuté avec beaucoup d'intensité dans les duels et de nombreuses fautes. C'est, d'ailleurs, sur un coup franc que les Merengue se sont offert la première grosse occasion de la rencontre avec un ballon repris par Benzema et détourné à bout portant par Oblak. Dix minutes plus tard, les Colchoneros se sont inclinés sur un nouveau coup franc repris devant le but par Ramos (15'). Ce but a fait mal aux Rojiblancos, manquant de créativité durant le premier half. En seconde période, la rencontre a basculé quand l'arbitre a désigné le point de penalty pour une faute de Pepe sur Torres. Griezmann a vu sa frappe heurter la transversale. Malgré cette occasion manquée, l'Atlético a gardé espoir, mais sans réellement inquiéter Navas. Benzema avait même la balle du break, avant de perdre son duel face à Oblak.L'Atlético était finalement récompensé. Carrasco, entré à la pause, a jailli au second poteau pour reprendre un centre de Juanfran (79'). Alors que de nombreux Merengue, étaient victimes de crampes, face à des Rojiblancos un peu plus frais, aucune des deux équipes ne parvenait à faire la différence. La décision se faisait donc dans la séance de tirs au but et Juanfran avait trouvé le poteau, avant que Ronaldo ne marque le penalty décisif. La performance Zidane : «Je suis heureux» l «Je suis heureux. Heureux de tout ce que nous avons fait, ce n'est pas facile de gagner la Champions League. Nous avons beaucoup travaillé. Je suis content. Nous avons beaucoup souffert mais nous avons gagné. Mentalement, il y avait beaucoup de pression quand je suis arrivé. Il a fallu lutter. Nous avons beaucoup travaillé, mais quand tu gagnes une Champions League cela veut tout dire. J'en rêvais, et le président m'a donné la possibilité d'entraîner ce grand club. Quand tu as la chance d'entraîner des joueurs aussi talentueux, tu peux gagner des titres importants. Carlo Ancelotti me l'avait dit : «Si tu as la chance de gagner toi aussi comme numéro un, tu verras ce que c'est». Et c'est vrai que c'est incroyable. Je félicite Diego Simeone, lui et son équipe. C'est un très grand entraîneur, il l'a prouvé. Moi, je suis heureux surtout de ce que nous avons fait nous». La polémique Le but hors-jeu de Sergio Ramos lSergio Ramos aime décidément les finales de Ligue des champions face à l'Atlético Madrid. Auteur in extremis du but égalisateur en 2014 (4-1 a.p.), le défenseur du Real a, cette fois, ouvert le score. Sur un coup franc tiré côté gauche par Kroos, le ballon a été dévié de la tête par Bale avant de parvenir à Sergio Ramos, qui l'a effleuré du gauche pour tromper Oblak à bout portant (1-0, 15'). Mais ce but a été marqué par une grosse erreur d'arbitrage, puisque l'international espagnol était hors-jeu après la déviation du Gallois. Sergio Ramos en a en tout cas profité pour entrer dans l'histoire : il est devenu le premier défenseur à marquer dans deux finales de Ligue des champions. La frustration Simeone: «Perdre deux finales, c'est un échec» l«Perdre deux finales c'est un échec», a commenté Diego Simeone, après avoir perdu la finale de l'UEFA Champions League contre le Real Madrid hier, alors qu'il avait déjà perdu en 2014 contre ce même club. «Est-ce que je dois continuer à l'Atlético ou est-ce la fin d'un cycle ? Je dois penser à ça. Je suis fier de mes joueurs. J'aime mes joueurs, ils ont tout donné. Ils avaient des crampes. Je leur ai dit - Ne pleurez pas. Si je dois décrire mes sentiments à l'intérieur, je préfère prendre un peu de recul, rentrer chez moi, trouver du réconfort près de mes proches. Dans ma vie, rien n'a été facile. Ces deux finales, c'est un bel accomplissement, mais je ne sais pas laquelle des deux défaites fait le plus mal. Zinédine Zidane a la chance, avec le Real, d'entraîner un des trois meilleurs clubs du monde avec Barcelone et le Bayern». Le fait Le penalty raté de Griezmann l Mené 1-0 à la pause, l'Atlético Madrid a eu une occasion en or de revenir à la marque au retour des vestiaires. A la 47e minute, Mark Clattenburg a logiquement désigné le point de penalty pour un croc-en-jambe de Pepe sur Fernando Torres. Antoine Griezmann s'est saisi du ballon et a décidé de frapper en force. Mais le ballon est venu percuter la barre transversale de Navas avant de rebondir devant la ligne du gardien costaricien. Heureusement pour l'attaquant français, Carrasco a égalisé plus tard pour les Colchoneros. Et Griezmann a ensuite transformé son tir au but. La capitaine Ramos: «L'arrivée de Zizou a été importante» l«L'arrivée de Zizou a été importante. Il est humble, déterminé, son arrivée a été très importante, il a un très bon feeling avec les joueurs, nous allons fêter ce titre avec lui. Avec Zizou, le vestiaire était uni, même si avec Rafael Benitez (prédécesseur de Zizou) il y a eu des bons moments, mais Zizou a apporté son côté positif. C'est une sensation formidable de gagner encore la Ligue des champions après celle de 2014, la deuxième en trois ans. C'est inoubliable. Elle aura une place particulière dans mon cœur. Je respecte l'Atlético, ils ne lâchent jamais rien». La stat 18% Avec 11 victoires en 61 éditions Le Real Madrid a remporté 18% des C1 mises en jeu depuis la création de l'épreuve en 1955. Soit quasiment une sur cinq sur les 61 éditions de l'UEFA Champions League. Le Real Madrid a, donc, remporté sa onzième finale de C1. Les victoires des Merengue en C1 avaient débuté en 1956 lorsqu'ils avaient battu le Stade de Reims (4-3). Une année après, 1957, c'était au tour de la Fiorentina de passer à la trappe (2-0), suivie du AC Milan (3-2 a.p.) en 1958. En 1959, Real Madrid et le Stade de Reims se sont retrouvés une seconde fois en finale et les Merengue l'avaient encore une fois remporté (2-0). L'Eintracht Francfort (7-3) en 1960, Partizan Belgrade (2-1) en 1966, la Juventus (1-0) en 1998, le FC Valence CF (3-0) en 2000, le Bayer Leverkusen (2-1) en 2002 étaient les victimes du Real, avant de gagner les deux derniers trophées face au même adversaire, l'Atlético de Madrid (4-1 a.p.) en 2014 et (1-1, 5-3 aux t.a.b) en 2016. Cela résume assez bien la domination du club merengue sur la scène européenne. Le cercle Zizou entre dans l'histoire lLe Real Madrid a remporté la Champions League, hier soir. Grâce à ce sacre, l'entraîneur des Merengue, Zinédine Zidane, rentre dans le cercle fermé des techniciens ayant remporté la Coupe aux grandes oreilles. Une véritable performance pour celui qui est arrivé sur le banc madrilène en janvier dernier suite au limogeage de Rafael Benitez. Mais aussi, l'ancien international tricolore devient le septième homme à remporter la C1 en tant qu'entraîneur après l'avoir gagnée en tant que joueur, lors de l'édition 2002 avec le Real Madrid face au Bayer Leverkusen (2-1). Il rentre ainsi dans ce cercle très fermé composé de Miguel Munoz, Giovanni Trapattoni, Johan Cruyff, Carlo Ancelotti, Franck Rijkaard et Josep Guardiola. C'est dire la portée de l'exploit ! Les joueurs Ronaldo décevant, Gabi monumental lIl avait été franchement décevant, mais Cristiano Ronaldo a réussi le geste qu'il fallait en transformant le tir au but de la victoire pour le Real. Gareth Bale, passeur décisif sur le but de Sergio Ramos, a été l'attaquant le plus en vue du côté merengue. Pepe et Sergio Ramos, très limites sur certaines interventions, ont cependant accompli un gros travail en défense tout comme Casemiro et Luka Modric au milieu. Marcelo n'a pas ménagé ses efforts sur son côté gauche, tandis que Karim Benzema a manqué d'efficacité devant. A l'Atlético, Gabi, à l'origine du but égalisateur, a réussi un match monumental. Antoine Griezmann, en revanche, est passé à côté de son sujet à l'image de son penalty manqué. Fernando Torres aussi mais pas Yannick Carrasco, buteur et virevoltant après son entrée en jeu. La parade Les «Campeones» présentent le trophée aux Madrilènes l«Campeones»: le bus à impériale décapotable du Real Madrid a enfin atteint dimanche à l'aube le centre de Madrid où, de retour de Milan, les hommes de Zinédine Zidane ont présenté le trophée aux Madrilènes en liesse qui les attendaient depuis minuit. «Como no te voy a querer (comment ne pas t'aimer, ndlr)», ont scandé des milliers de fans en voyant apparaître l'équipe agitant pour eux les écharpes du Real et lançant des t-shirts sous une pluie de confettis, quelques heures après leur victoire aux tirs au but face à l'Atletico de Madrid. Après avoir pris des photos de leurs supporteurs, les joueurs ont défilé avec la coupe, sur la plateforme spécialement mise en place tout autour de la statue de Cybèle, au centre de l'une des fontaines les plus connues de la capitale espagnole. Un autre bain de foule est prévu dans la soirée de dimanche, à partir de 20h30, dans leur stade Santiago de Bernabéu, après avoir été reçus par les autorités de la ville.