Constat n Le sujet des sciences a été diffusé la veille du jour de l'examen sur les réseaux sociaux. «Le baccalauréat ne sera pas annulé cette année», a déclaré ce matin, la ministre de l'Education nationale qui répondait à une question sur la fuite des sujets de l'histoire et géographie (ce matin) et le français (hier après- midi) pour la branche des scientifiques. «La fuite n'était pas massive au point d'annuler l'examen». Nouria Benghebrit minimise cet événement en annonçant qu'elle a ouvert une enquête pour prendre toutes les mesures nécessaires afin de rendre justice aux candidats du baccalauréat et instaurer la légalité des chances à l'école algérienne. La ministre appelle les candidats à poursuivre leur examen normalement, prétextant, que «ce ne sont pas toutes les branches qui sont concernées par la fuite». «On nous signale toutes les matières qui sont sujettes de fuite et nous allons agir, a-t-elle soutenu affirmant que les fraudeurs seront sanctionnés». Malgré les moyens fournis pour stopper la fraude, notamment avec l'instauration des brouilleurs, le ministère a été incapable de gérer et de maîtriser cet examen national. Un candidat a indiqué ce matin sur les ondes de la chaîne Ennahar qu'il suffit de se connecter à facebook pour obtenir son baccalauréat. «Je suis même sorti avant l'heure lorque j' ai trouvé toutes les réponses des matières de l'histoire et géographie à quatre heure du matin. «On peut avoir le bac sans se déplacer», a-t-il ironisé. Nous avons constaté, de visu, la diffusion, hier mardi, du sujet de français des filières scientifiques, quelques minutes avant le passage à cet épreuve. Au troisième jour du bac, durant l'heure de pause c'est-à-dire entre 12h00 et 13h00, les candidats étaient rassemblés en groupe devant l'entrée du lycée de Emir Abdelkader pour voir les réponses des sujets corrigés de la langue française sur facebook. On dirait que ces candidats comptent beaucoup plus sur la fuite des sujets que sur leurs efforts fournis durant toute l'année scolaire ou leurs connaissances. Une pratique qui est devenue monnaie courante et menace tous les candidats aux examens nationaux. A notre arrivée sur les lieux, le sujet du français, concernant les candidats de la filière scientifique, envahissait déjà les réseaux sociaux, et tout le monde s'affairait à copier les réponses. Le sujet des sciences a été diffusé la veille du jour de l'examen sur les réseaux sociaux. «A 3 heures du matin, j'ai reçu, par les internautes, le sujet des sciences sur facebook mais il a été certainement changé à la dernière minute», nous a confié Mohamed, un candidat qui passe son baccalauréat pour la deuxième fois. Comment peut un élève passer son examen normalement alors qu'il est connecté toute la nuit sur internet pour une tentative de triche? Le pire, c'est qu'il y a une part de responsabilité de certains parents d'élèves qui les encouragent à la triche et à la médiocrité. L'autre question qui se pose est qui est le vrai coupable de cette situation ? Beaucoup de rumeurs sur la fuite des sujets ont circulé rapidement depuis le premier jour de l'examen du bac.