L'association SDH a été créée en 1991 par un groupe de citoyens composé notamment de médecins, infirmiers et architectes, qui s'étaient mobilisés pour la réhabilitation du site historique des Bains turcs et de l'Hôpital du Campement, dont la construction remonte respectivement aux périodes ottomane et française. L'appropriation de ces deux sites, qui étaient à l'abandon, a permis à ce groupe de bénévoles d'installer le siège de l'association au sein de cet espace situé au cœur du quartier populaire de Sidi El-Houari, qui concentre, à lui seul, la majorité des édifices du patrimoine historique de la ville d'Oran. L'installation a été précédée d'une vaste campagne de volontariat qui a donné lieu à la collecte et évacuation de près de 2 200 tonnes de déchets et détritus entassés jusqu'alors au niveau des deux sites. «Des citoyens de bonne volonté se sont regroupés au sein de SDH, pour donner le meilleur d'eux-mêmes, leur temps, leur intelligence et leur passion», souligne Kamel Bereksi, le président de l'association. «Les adhérents continuent de donner de leur compétence et de leur énergie sans attendre de récompense matérielle en retour, sinon l'amitié, la solidarité et la découverte du sentiment de se sentir utiles ensemble», soutient-il. Pour son premier responsable, l'association SDH, parce que composée majoritairement de jeunes, est naturellement tournée vers les jeunes, «elle est construite par eux et pour eux». Et de rappeler que c'est à partir d'un site en ruine que cette jeunesse a édifié une école de formation professionnelle, qui a formé et inséré dans les chantiers des centaines de jeunes. Plus de 500 diplômés sont issus de cette structure de formation, dont la moitié a pu être insérée au sein des entreprises chargées de la réhabilitation d'immeubles anciens de la ville dans le cadre d'un programme de la wilaya.