Le marché des véhicules neufs affiche des prix en continuelle hausse «injustifiée» depuis quelque temps. Une situation qui a fait réagir le ministre du Commerce, lequel a rappelé les concessionnaires automobiles à l'ordre. «Le prix de vente figurant sur le bon de commande du véhicule doit être ferme, non révisable et non actualisable», est-il affirmé dans une correspondance adressée à l'Association des concessionnaires automobiles (AC2A). C'est le message ferme adressé par le ministère du Commerce aux concessionnaires automobiles. Les prix des véhicules neufs excessifs appliqués par les concessionnaires automobiles a en effet, fait réagir le département de Bakhti Belaïb qui a exigé ainsi, selon un document détenu par TSA, des concessionnaires automobiles l'application «stricte et rigoureuse» de la réglementation relative à l'exercice de leur activité notamment en ce qui concerne ces prix. Dans une lettre adressée dimanche 12 juin à l'Association des concessionnaires automobiles (AC2A), le département de Bakhti Belaïb affirme en effet, que ses services ont reçu «plusieurs requêtes émanant de clients et de revendeurs agréés, par lesquelles, ils dénoncent une augmentation injustifiée des prix de vente des véhicules neufs, ayant fait l'objet d'une commande au préalable». «Les concessionnaires justifient l'augmentation des prix de vente des véhicules neufs, par la dépréciation du dinar, tout en précisant que cette hausse leur permettra d'éviter les ventes à perte», selon le même document. Estimant «injustifiés» les arguments présentés par les concessionnaires, le ministère du Commerce a rappelé aux concessionnaires, les dispositions du décret du 15 février 2015 fixant les modalités d'exercice de l'activité des concessionnaires de véhicules neufs. «Au moment de la fixation du prix, le concessionnaire est tenu de prendre en considération toutes les charges y afférentes, particulièrement celles liées aux pertes de change», a fait remarquer le chef du cabinet du ministère du Commerce dans sa correspondance. A rappeler que les licences d'importation des véhicules ont été attribuées au début du mois de mai dernier, à 40 concessionnaires sur 80 postulants. Fixé initialement à 152 000 unités pour l'année 2016, le contingent quantitatif d'importation des véhicules a été finalement réduit à 83 000 unités. Le contingent des véhicules concerne ceux destinés au transport de dix personnes ou plus (chauffeur inclus), les véhicules de tourisme et autres véhicules automobiles principalement conçus pour le transport des personnes (y compris les voitures de type «break», les voitures de course) et les véhicules dédiés au transport de marchandises. Les engins tels que les camions et tracteurs que certains professionnels importent pour le fonctionnement de leur entreprise ne sont pas concernés par le dispositif des licences. Selon le ministère du Commerce, la facture d'importation des véhicules ne dépassera pas 1 milliard usd en 2016, contre 3,14 milliards usd (265 523 véhicules) en 2015 et 5,7 milliards de dollars en 2014 (417 913 unités). «Nous avons fait l'effort de réduction car il fallait rationaliser nos importations et ne plus importer de véhicules pour les stocker. Nous importerons essentiellement les véhicules dont les acheteurs sont déjà connus (à travers les commandes faites par ces derniers)», avait déclaré récemment le ministre du Commerce.