Réalité n Les droits de l'homme, la liberté de circuler, le droit à la vie et à l'expression libre sont non seulement battus en brèche, mais ne signifient plus rien dans ce continent si prompt à donner des leçons de démocratie aux autres. Le monde assiste au plus grand déplacement des populations de l'histoire. Des familles entières sont dispersées, des femmes égarent leurs enfants, des bébés, comme le Eylan, sont morts au bord d'une plage, sur une berge, une tétine près de leur cadavre. L'humanité prend tout à coup conscience de l'énormité du problème. Les hommes politiques, sous la pression de leur opinion publique, virent leur cuti et parlent le même langage que leurs militants. Les droites en Europe craignent le retour de manivelle et marchent sur les œufs. Les images diffusées en boucle sur certaines chaînes de télévision soulèvent le cœur et donnent mauvaise conscience aux Européens, qui s'aperçoivent de plus en plus qu'il y a de moins et moins d'Europe dans leur espace. Les droits de l'homme, la liberté de circuler, le droit à la vie et à l'expression libre sont non seulement battus en brèche mais ne signifient plus rien dans ce continent si prompt à donner des leçons de démocratie aux autres. Dans certaines régions d'Europe, les réfugiés sont traités comme des animaux, des pestiférés et des terroristes en puissance. Ils sont brimés, parfois battus par la police, insultés et humiliés sans que personne élève la moindre contestation. Certains seront carrément dépouillés par des escrocs sans scrupules. Des milliers de Syriens perdront toutes leurs économies dans ce voyage qui n'en finit pas. Si ce n'est pas par les passeurs, c'est par les cambistes ou les transporteurs. Angela Merkel est presque mise au ban du monde civilisé, parce qu'elle a laissé parler son cœur et «provoqué» un appel d'air à d'autres réfugiés. L'Europe se scinde alors en deux, suivant un clivage non plus seulement politique, mais libéro-social. Il y a d'un côté la vieille Europe du Nord, qui veut bien faire quelque chose pour les migrants, mais qui a peur pour son avenir et surtout que les nouveaux arrivés ne s'éternisent sur son sol. Nous ouvrons volontiers une parenthèse dans ce cadre pour citer le propos de la droite la plus bête du monde, celle de Marine Le Pen, fille de son père Jean marie Le Pen. Le numéro 2 de cette formation fasciste, un certain Philippot s'est couvert en direct à la télévision de ridicule, en affirmant que les réfugiés syriens, qui avaient tout perdu dans leur pays et qui fuyaient la guerre, veulent à tout pris venir en France pour ... bénéficier du RSA... Plus idiot, on meurt.