Délai «Tous les dossiers traités avec les syndicats sont au niveau de la Fonction publique», et le retard accusé pour la concrétisation des revendications «n?est pas une excuse». C?est ce qu?a déclaré Mourad Redjimi, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, dans un entretien accordé à notre confrère El Moudjahid, dans son édition de ce matin. M. Redjimi répond ainsi au mouvement de grève relancé depuis trois jours par la Fnts. Il a précisé : «Une chose est certaine : tous les dossiers sont envoyés depuis le mois de juillet à la direction générale de la Fonction Publique.» Il considère qu?«il est tout à fait logique que les revendications soumises soient rediscutées et regardées de très près au niveau de la Fonction publique». Il a déploré que «le travail qui a été fait afin de finaliser les différents textes pour les présenter au niveau de la Fonction publique soit récompensé par des grèves». Il a relevé que «concrètement, les discussions n?ont pas encore abouti». La réunion se poursuit aujourd?hui. «Seulement, la concrétisation doit passer par des étapes ; celles du ministre de la Santé ont été menées à terme et même mises en place. Pour ce qui est des étapes qui se passent ailleurs, nous attendrons le retour d?écoute», dira-t-il. M. Redjimi a noté que son secteur est «éminemment sensible». Il ne voit pas, donc, la nécessité de la grève du moment que «les parties concernées se sont vues, se sont concertées et ont dialogué tout en mettant des textes en place», a-t-il argumenté. Il a expliqué : «Une grève traduit le non-aboutissement des propositions, des revendications (?) par le dialogue.» Le ministre a averti : «Seulement, il faut être vigilant, quand on fait croire aux gens que les dossiers n?ont pas été transmis à la Fonction publique.» S?agissant de la réforme hospitalière, le ministre a indiqué que l?application des programmes et l?évaluation du coût de la santé font qu?on passera dès 2005 à la contractualisation. Enfin, le projet de loi sanitaire est finalisé. Il doit être discuté en Conseil de gouvernement, en Conseil des ministres et à l?APN au cours de la «présente session».