Malgré les signes d'apaisement montrés par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mourad Redjimi, les personnels de la santé, toutes catégories confondues, continuent à manifester leur mécontentement en brandissant la menace de grève. L'ensemble des Syndicats sont invités, au cours de cette semaine, à des réunions de travail au ministère de la Santé. Après le Syndicat des praticiens spécialistes (SNPSSP) reçu mercredi dernier, c'est au tour du SNPSP de se rendre aujourd'hui à une séance de travail au ministère. Par ailleurs, des conférences de presse et des réunions des bureaux nationaux sont également prévues, en l'occurrence le Syndicat national des maîtres-assistants en sciences médicales et le Syndicat des gestionnaires de la santé. La réunion de travail qui a regroupé hier les représentants de la FNTS et les directeurs centraux s'est soldée par un échec. La reprise des négociations est prévue aujourd'hui afin de réfléchir à une meilleure solution. Pour le moment, la FNTS campe sur sa position et continue à revendiquer l'aboutissement du dossier relatif à la généralisation des indemnités de contagion, d'intéressement et de zonage pour les régions du Sud et à l'instauration des primes de nuisance, de documentation, d'encadrement, de technicité et des indemnités de sujétion et de travail posté. Le ministre de la Santé ne cesse de marteler que ce dossier a été finalisé au niveau de son département et qu'il est actuellement entre les mains de la commission ad hoc et qui sera soumis à la Fonction publique. Il a laissé, à travers toutes ses déclarations, entendre que la décision finale ne lui revient pas. Pour les syndicalistes, M. Redjimi fait partie du gouvernement. Il est tenu de défendre les différents dossiers des personnels de la santé. « D'autant que ces revendications ne datent pas d'aujourd'hui. Les syndicalistes du secteur ne demandent que l'amélioration des conditions socioprofessionnelles. Une fois ces questions réglées, nous passerons à autre chose, notamment les réformes et la loi sanitaire, dont la dernière mouture est méconnue des différents partenaires », déclare un médecin syndicaliste. A noter que les revendications des différents corps portent pratiquement sur les mêmes points relatifs au glissement catégoriel et à l'augmentation des différentes indemnités. Ainsi, la colère des trois corps de la santé en grève depuis une semaine - les paramédicaux, les ouvriers professionnels et le personnel technique et administratif - ne connaît pas d'apaisement du moins dans les jours à venir. Devant l'obstination de la FNTS à poursuivre son mouvement de grève, qui a été largement suivi au niveau de tout le territoire national, et les différentes déclarations du ministère de la Santé, il est clair que l'intervention du chef du gouvernement dans ce conflit est très attendue. Apparemment, la balle est dans son camp.