Résumé de la 1re partie Enfant, il était adorable ; adolescent, il mène une vie de rebelle. Il se voyait comme un pilier de sa communauté. Il était pompier volontaire et s'était justement porté volontaire pour se déguiser en elfe lors de la parade des pompiers de Noël. Ses (rares) amis et ses voisins le considéraient comme quelqu'un de doux, de calme et de gentil. Ses activités préférées étaient de tondre la pelouse ou de remplir les bouteilles d'oxygène de la caserne de pompiers... Sa logeuse, âgée, l'adorait, et son chef, chez les pompiers, ne parvint pas à croire qu'il ait fait le moindre mal à qui que ce soit. Et pourtant, Angelo avait l'impression d'être un moins que rien et avait besoin d'être le meilleur en tout, d'être respecté dans son travail, pour remonter dans sa propre estime. Ses parents étaient en retraite en Floride et Richard Angelo, 26 ans, était seul pour la première fois de sa vie. Il loua une chambre dans la petite ville où il avait grandi, Lindenhurst. Au printemps 1987, il commença à travailler à l'hôpital du Bon Samaritain de Long Island (Etat du New Jersey). Richard Angelo paraissait mature et heureux de travailler au Bon Samaritain. Il avait obtenu un poste de responsabilité et supervisait l'équipe d'infirmiers urgentistes. Il était pourtant humble et toujours correct avec ses collègues. Ceux-ci ne pouvaient pas savoir qu'il cherchait désespérément leur respect ainsi que celui de ses supérieurs. Lorsqu'il ne travaillait pas, il passait presque tout son temps à sa nouvelle passion : sa précieuse collection de cailloux, sur lesquels il collait, amoureusement, des étiquettes détaillées, ou alors il lisait voracement des encyclopédies médicales, afin de satisfaire sa soif de connaissance et de perfection. Sa logeuse, une dame âgée, le trouvait «très convenable, poli et gentil» mais le connaissait finalement très mal. Il travaillait la nuit, dormait le jour et parlait peu. Tout se passait bien au Bon Samaritain, excepté un «détail» : l'augmentation du taux de mortalité au service des soins intensifs. Ces morts étaient étranges. Des patients âgés (en soins intensifs ou soins cardiaques) étaient stables et se portaient bien lorsque les infirmières de nuit contrôlaient leur état. Mais quelques minutes plus tard, l'alarme sonnait et l'équipe découvrait le ou la patiente haletant sur son lit, le visage bleu, à bout de souffle. Les médecins comme les infirmières étaient perplexes et horrifiés. (à suivre...)