Résumé de la 25e partie n Sonia retrouve Karim et celui-ci l'invite à découvrir sa pizzeria et sa recette vedette. Karim ajouta : — Et puis, je vais vous présenter à mon père. Hier dès qu'il est rentré ma mère lui a parlé de vous et il a exprimé le désir de vous voir le plus vite possible. Il va venir tout à l'heure à la pizzeria. Pour lui, j'ai prévu un plat de spaghetti. Sonia se sentit planer au-dessus des nuages blancs de la félicité. Si le père de Karim voulait la voir, c'est que Rachida avait dû lui dire beaucoup de bien d'elle. Elle était, cependant très gênée. Le père de Karim voulait-il la voir en tant que curiosité humaine qui attire les bidons de peinture sur elle, ou en tant que fille qui a souffert et qu'il voudrait lui-même consoler ou en tant que fille susceptible de faire partie de sa famille ? C'est-à-dire l'épouse du beau Karim... oui, pourquoi pas ? Quelqu'un lui avait affirmé une fois que lorsque le destin vous tourne le dos, il vous oublie complètement mais quand il décide de vous combler, il se montre très prodigue. Une demi-heure plus tard, la voiture de Karim s'arrêta devant une pizzeria se trouvant dans une des principales rues de la banlieue-ouest d'Alger. — Voilà, nous sommes arrivés. Dès qu'ils eurent franchi la porte vitrée de l'établissement. Un jeune serveur annonça à Karim que son père était arrivé et s'était installé au fond de la salle. Le jeune homme précéda la jeune tille et marcha vers une table se trouvant en retrait des autres. Un homme y était assis, le nez plongé dans les pages d'un journal. Il était si absorbé par sa lecture qu'il ne s'aperçut de la présence des deux jeunes gens qu'une fois que son fils l'eut salué. Alors, il leva la tête et Sonia faillit tomber à la renverse. Le père de Karim n'était autre que... M. Tahar ! Oh ! Quel cauchemar ! M. Tahar demeura étrangement calme et se comporta comme s'il voyait la jeune fille pour la première fois. Et il était si convaincant dans sa comédie que la jeune fille se dit qu'il devait seulement s'agir de quelqu'un qui lui ressemblait beaucoup ! — Ainsi, c'est vous dont tout le monde parle à la maison ; même ma fille Nadia qui ne vous a pourtant pas vue. Le cœur de Sonia battait si vite et si fort qu'elle le crut sur le point de quitter sa poitrine. C'était M.Tahar ! C'était sa voix ! Elle avait la sensation de se trouver face à un cauchemar dont l'apparition n'avait qu'un seul but : faire changer d'avis au destin qui avait enfin décidé de lui faire goûter aux bienfaits du bonheur. Elle n'avait plus la force de dire quoi que ce soit et d'ailleurs, que dirait-elle ? Tout d'un coup. M.Tahar plia son journal et se leva : — Où vas-tu papa ? s'enquit le fils. A suivre