Résumé de la 46e partie n Juste avant d'ouvrir la porte, Jenny chuchota : «Marchons sur la pointe des pieds pour faire une surprise à papa.» La voixd Erich leur parvint immédiatement. Elle venait de la salle à manger. Le ton montait à chaque mot. «Comment osez-vous m'accuser d'avoir pu faire cette tache ! Vous avez sûrement touché le papier peint avec votre chiffon plein d'encaustique en époussetant le rebord de la fenêtre. Savez-vous qu'il faudra retapisser toute la pièce à présent ? Vous rendez-vous compte de la difficulté de retrouver le même motif ? Combien de fois vous ai-je dit de faire attention avec vos maudits chiffons...? — Mais, monsieur Krueger...» La protestation vibrante d'Elsa fut coupée net. «J'exige des excuses de votre part pour m'avoir accusé d'être l'auteur de cette tache. Sinon vous sortez de cette maison pour n'y plus revenir.» II y eut un silence. «Maman, chuchota Beth apeurée. — Chut», fit jenny. Erich ne pouvait tout de même pas se mettre dans un tel état pour cette tache minuscule. C'était impossible ! Mieux vaut ne pas t'en mêler, se dit-elle instinctivement. Tu ne servirais à rien. En entendant la voix d'Elsa prononcer d'un ton maussade et malheureux, «Je m'excuse, monsieur Krueger», Jenny poussa les enfants dehors et referma la porte. «Pourquoi Papa est en colère ? demanda Tina. — Je me le demande, chérie. Mais nous ferons semblant de ne pas l'avoir entendu. D'accord ? — Mais nous l'avons entendu, dit sérieusement Beth. — Je sais, convint Jenny, mais cela ne nous regarde pas. Allons-y maintenant. Entrons à nouveau. — Ohé, Erich!» appela-t-elle cette fois avant d'avancer à l'intérieur. Sans lui donner le temps de répondre, elle ajouta à voix haute: «Y a-t-il un mari par ici ? — Ma chérie! » Erich entra précipitamment dans la cuisine, un sourire chaleureux aux lèvres, l'air parfaite-ment détendu. «J'étais justement en train de demander à Elsa où vous étiez passées. Je suis déçu que vous soyez déjà sorties. Je voulais tout vous montrer moi-même.» Il enlaçait Jenny, frottant sa joue encore froide de l'air du dehors contre la sienne. Elle bénit l'instinct qui l'avait retenue d'aller visiter les bâtiments de la ferme. «Je savais que tu voudrais nous faire faire le tour du propriétaire, dit-elle. Aussi sommes-nous seulement aller prendre l'air dans les champs du côté est. Tu n'imagines pas combien il est merveilleux de marcher sans s'arrêter à un feu rouge à chaque pas. — Il me faudra t'apprendre à éviter les champs où les taureaux restent en liberté, sourit Erich. Crois-moi, mieux vaut rencontrer des feux rouges.» il remarqua alors l'assiette que Jenny tenait à la main. «Qu'est-ce que c'est ? A suivre