Résumé de la 55e partie n «C'est le moment d'affirmer ton nom et je me verrais bien dans le rôle de la femme de l'artiste le plus prestigieux.» — Erich, ne fais pas ça. Ils ont déjà organisé une réception pour toi. J'aurais vraiment aimé t'accompagner si j'avais pu. Mais je ne vois pas comment laisser les enfants et nous ne pouvons pas les traîner avec nous. Ce sera pour la prochaine fois.» Il commença à empiler les toiles. «Promets-moi que je te manquerai, Jenny. — Tu me manqueras énormément. Je vais me sentir bien seule pendant ces quatre jours.» Jenny soupira malgré elle. Durant près de trois semaines, elle avait à peine adressé la parole à quelques personnes : Clyde, Joe, Elsa, Rooney et Mark. Elsa semblait muette à force d'être taciturne. On pouvait difficilement dire que Rooney, Clyde et Joe étaient une compagnie. Jenny avait brièvement bavardé avec Mark une seule fois depuis le premier soir, bien qu'il fût venu examiner Baron au moins à six reprises d'après Joe. Une semaine après son arrivée, elle s'était rendu compte que le téléphone ne sonnait jamais. Personne ici n'a donc entendu parler de la campagne publicitaire «Un coup de fil fait toujours plaisir ?» avait-elle dit en riant. — Les appels téléphoniques arrivent au bureau, avait expliqué Erich. Je les prends directement à la maison uniquement dans le cas où j'attends une communication spéciale. Sinon on me les passe du bureau. — Mais s'il n'y a personne dans le bureau ? — Alors le répondeur automatique prend le message. — Mais Erich, pourquoi ? — Chérie, s'il est une chose dont j'ai horreur, c'est l'intrusion constante de la sonnerie du téléphone. Bien sûr, en mon absence, Clyde branchera la ligne sur la maison le soir afin que je puisse t'appeler. Jenny voulut protester mais elle se ravisa. Plus tard, lorsqu'elle aurait des amis dans la région, il serait bien temps de persuader Erich de revenir à un système téléphonique normal. Il finit de sélectionner les toiles. «Jenny, j'y pense, il est temps que je te montre un peu. Aimerais-tu aller à l'église dimanche prochain ?» — Tu lis dans mes pensées, ma parole ! dit-elle en riant. Je pensais justement que j'aimerais beaucoup rencontrer quelques-uns de tes amis. — Je distribue plus volontiers mon argent que je n'assiste aux services religieux. Et toi ? — Petite fille, je ne manquais jamais la messe du dimanche. Ensuite, après mon mariage avec Key, je suis devenue moins assidue. Mais, comme le disait souvent Nana, la pomme ne tombe jamais loin de l'arbre. Je retournerai régulièrement à la messe un de ces jours. » A suivre