Organisation n le ministère de l'Education nationale assigne l'association nationale des parents d'élèves en justice pour «incitation des élèves au boycott de l'école». «L'association obéit à une tendance politique et se soucie peu de l'intérêt de l'élève, la preuve, elle n'a pas signé la charte d'éthique du secteur de l'éducation», a déclaré, hier lundi, l'inspecteur général de l'éducation lors d'une conférence de presse conjointe avec les parties concernées par la confection et l'édition du livre scolaire. Messeguem Nedjadi a annoncé que le mi-nistère de l'Education nationale a décidé d'ester le président de l'association nationale des pa-rents d'élèves en justice pour «incitation au boycott de l'école». C'est une pratique contraire aux dispositions de la Constitution sur l'enseignement obligatoire entre 6 et 16 ans. L'Etat est responsable de la scolarisation, l'appel de l'association au boycott de l'école est un appel à la division, a martelé Messeguem. Le directeur général de l'Entreprise nationale des arts graphiques (Enag) a affirmé, quant à lui, que l'erreur survenue dans le livre de géographie de première année moyenne relevait d'une défaillance technique involontaire, non d'un complot. Hamidou Messaoudi a expliqué que l'erreur a été commise au niveau de l'impression et que l'infographe a eu recours à une carte faisant mention à l'entité sioniste, au lieu de reproduire celle faisant référence à l'Etat de Palestine. La première responsable du secteur, refusant de spéculer sur les responsables de cette erreur, avait indiqué qu'«il est certain que la carte qui a été validée par la commission d'adoption du ministère n'est pas celle qui a été imprimée» Il y aurait eu donc substitution ?. S'agissant des autres erreurs contenues dans les cartes géographiques, notamment la non- délimitation des frontières entre le Maroc et le Sahara occidental, et la division du Soudan toujours dans le livre de géographie de 1re année moyenne, l'inspecteur chargé de l'élaboration de ce livre, Lakhdar Terrafi, a indiqué que les lignes délimitant ces frontières ont été tracées, mais elles étaient tellement fines qu'elles n'étaient pas visibles sur certains exemplaires». Au sujet de l'exploitation du document du référendum d'autodétermination sur la page 112 du manuel de ---l'éducation civique de la première année moyenne, l'inspecteur de l'éducation civique chargé de l'élaboration de ce manuel scolaire a déclaré que «cet ordre chronologique intervient après que l'élève eut reçu des enseignements sur la fondation de l'Etat algérien, les sacrifices des martyrs et la création du gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) et n'était pas anodin. «On ne peut pas isoler le sujet enseigné de son contexte», a-t-il estimé, soulignant que ce référendum était dans l'intérêt du GPRA et contre celui de la France», a souligné Benseghir Smaïl. Concernant les illustrations sur le manuel de sciences naturelles qualifiées d'«immorales», l'inspecteur chargé de l'élaboration du livre de sciences naturelles de la 1re année moyenne, a quant à lui déclaré que «l'enseignement de l'éducation sexuelle aux élèves à un jeune âge «est une bonne chose et non le contraire», et qu'il était conforme à la loi d'orientation de l'éducation nationale. Enfin, pour ce qui est du livre qui a procédé à une classification ethnique des Algériens, l'inspecteur général de l'éducation a affirmé qu'il s'agissait d'un manuel «parascolaire édité par les éditions Houma. Le ministère de l'Education nationale n'était pas informé de l'édition de ce livre car elle relevait d'autres institutions».