Le ministère de l'Education nationale a décidé de déposer plainte contre l'Organisation nationale des parents d'élèves qui appelle les élèves à boycotter les écoles. La plainte serait liée à l'incitation de mineurs à la violence et tentative de politisation de l'école ce qui est visiblement sanctionné par les lois de la République. L'inspecteur général du ministère de l'Education nationale, Messeguem Nedjadi a annoncé hier lors d'une conférence de presse tenu au siège du ministère, que la tutelle a décidé de déposer plainte l'organisation nationale des parents d'élèves qui appelle les élèves à boycotter leurs écoles, ainsi qu'elle appelle à l'annulation et le retrait de tous les nouveaux manuels scolaires, notamment ceux de la première année moyenne». Selon lui, cet appel au boycott des écoles est très dangereux pour l'avenir de nos enfants, ainsi que cette déclaration est illégale. «La Constitution indique que personne n'a le droit d'appeler les élèves au boycott des écoles au cours de la phase d'étude obligatoire (du primaire au lycée), et pour cela le ministère de l'Education nationale a décidé de poursuivre judiciairement cette organisation». Dans le même sillage, il a indiqué que «l'appel au retrait des livres ne repose sur aucune logique compte tenu que les erreurs ont été corrigées et les livres ont été distribués de nouveau». Concernant l'erreur commise dans le livre de géographie de la première année moyenne remplaçant la Palestine par Israël, le directeur général de l'Entreprise nationale des arts graphiques (Enag), Hamidou Messaoudi qui a présenté ses excuses aux peuples algérien et palestinien, a affirmé que «cette erreur ne s'agit ni d'un acte délibéré visant à nuire à quiconque ni de mains invisibles, encore moins de complot». Lors de son intervention, Hamidou Messaoudi a indiqué que «l'erreur s'agit bien d'une erreur des concepteurs et infographes de son entreprise qui ont repris machinalement une illustration du net, sans se rendre compte de l'intrusion du virus de l'entité sioniste». Toutefois, il a expliqué qu'au début du mois d'avril, à la suite de l'annulation des deux appels d'offres, déclarés infructueux, l'Enag s'est vu confier un marché de gré-à-gré par l'Office national des publications scolaires (Onps), comportant l'opération de réalisation, conception et impression, de 11 livres scolaires, tous cycles confondus. «L'Enag a fait appel à des équipes de pédagogues, inspecteurs et enseignants, pour la conception des manuels, dont les premiers modèles ont été présentés à une commission au niveau de l'Institut national de recherche en éducation (Inre), au début du mois de mai, qui a apporté ses remarques, en relevant notamment des coquilles», a-t-il précisé tout en ajoutant qu'»il y avait, entre autres, l'illustration de la page 65 du manuel de géographie de première année moyenne, qui n'était pas bien claire et ne correspondait pas au sujet du cours, portant sur la densité démographique, qu'on nous avait demandé de changer, mais vu les conditions dans lesquelles ils ont travaillé, notamment durant le mois de Ramadhan, et le peu de temps qui leur était imparti, le concepteur et l'infographe ont pris une carte sur internet, sans se rendre compte de cette coquille, du virus de l'entité sioniste, qui s'est malencontreusement glissée». Un décret exécutif pour l'organisation des manuels parascolaires Dans un autre sillage, l'inspecteur général du ministère de l'Education nationale, Messeguem Nedjadi a souligné que les manuels parascolaires vont être sous surveillance, où il sera délivré, à cet égard, un décret exécutif qui mettra tous les mécanismes nécessaires pour l'organisation, l'approbation et la ratification de ces manuels. «Sur une suggestion des ministères de l'Education nationale et de la Culture, une commission va être mise en place pour l'évaluation des manuels parascolaires avant et après leurs diffusion». Concernant l'impression des manuels scolaires pour l'année 2016-2017, le directeur général de l'office national des publications scolaires (Onps), Ibrahim Atoui a indiqué que l'Onps a imprimé 50 millions de manuels scolaires dont 17 millions sont de nouveaux livres.