Face-à-face A quelques encablures seulement du scrutin, Kerry a pris une avance consistante dans les sondages sur son rival. Les démocrates américains ont accusé George Bush de «mentir» à propos de la position de leur candidat en matière de défense, après que le président américain eut accusé son rival John Kerry de donner à des pays étrangers un droit de veto sur l'action militaire américaine. «George Bush a perdu le débat. Maintenant, il ment», clame un slogan démocrate diffusé en réponse aux spots du camp Bush pointant du doigt la «doctrine Kerry» d'apaisement des alliés, deux jours après le premier débat entre les deux candidats, dont Kerry est sorti vainqueur selon les sondages. Alors que les démocrates tentaient de réorienter le débat sur les questions économiques, hier, le président sortant a renouvelé ses attaques contre la politique étrangère de son rival démocrate, reprenant les propos de ce dernier lors du débat au sujet «d'un test international» que les Etats-Unis devraient passer avant de partir en guerre. «L'approche de la politique étrangère par le sénateur Kerry donnerait à des gouvernements étrangers un droit de veto sur nos décisions de sécurité nationale», a estimé Bush, en campagne dans l'Etat clef de l'Ohio, un mois avant le scrutin du 2 novembre. «Je continuerai tous les jours à travailler avec nos amis et nos alliés pour le bien de la liberté et de la paix», a-t-il déclaré. «Mais les décisions de sécurité nationale seront prises dans le bureau oval (du président à la Maison-Blanche, Ndlr), et pas dans des capitales étrangères.» Kerry a réitéré sa position lors d'une opération de collecte de fonds à Washington. «Comme je l'ai dit lors du débat, et comme je le répéterai jusqu'à ce que les Républicains cessent de déformer mes propos, je ne céderai jamais la sécurité des Etats-Unis à quelque nation ou institution que cela soit» a-t-il déclaré. «Mais vous savez, je sais et tous les Américains savent (...) que les Etats-Unis d'Amérique sont plus puissants lorsqu'ils mènent le monde et qu'ils mènent des alliés», a-t-il ajouté.