Rendez-vous n Le film algérien «El-Lawha el-mathkouba» (Le tableau troué) de Djamel Azizi a été projeté vendredi soir en avant première au théâtre régional Azzedine-Medjeoubi. Le public nombreux présent, les cinéastes et les cinéphiles ont découvert un film qui aborde le thème de l'art et les idées obscurantistes et radicales à travers l'histoire d'une artiste plasticienne forte de par ses convictions et qui œuvrait à s'imposer dans un environnement hostile qui dénigre l'art et toute forme de liberté. D'une durée de 75mn, l'histoire se déroule dans un quartier de la ville de Tébessa, un site archéologique «Thevest», le spectateur est «inondé» de tableaux et de toiles reflétant les couleurs, la passion, le don et puis les histoires et les souffrances caractérisant le quotidien des habitants de ce quartier. Le film axé sur la religion et l'art, soulève la problématique de l'interprétation erronée de la religion par les extrémistes et prend une dimension mondiale pour évoquer la cohabitation, la liberté d'expression et le dérapage accompagnant souvent les idées extrémistes. Le défunt artiste du théâtre d'Annaba, Toufik Mimeche apparaît dans des scènes de ce film dont le tournage s'était arrêté pendant des années pour des raisons financières et joue le rôle de l'imam du quartier, à côté de Mimia Himeche qui campe le rôle de l'artiste plasticienne. L'ouverture du programme des films en compétition de la 2e édition du Festival d'Annaba du film méditerranéen (FAFM) a été avec la projection du film espagnol «L'olivier» d'Iciar Bollain, qui véhicule beaucoup de sentiments et l'importance de préserver ses racines. «L'olivier» relate l'histoire d'Alma, une jeune femme engagée qui décide de reprendre l'exploitation agricole de son grand-père. Ce dernier a été contraint de vendre l'olivier millénaire à une multinationale et ne s'en est jamais remis. Alma décide de renverser l'ordre établi et remonte la piste de cet arbre unique, dernier ancrage dans ses terres familiales dans un voyage unique, au cœur d'un combat douloureux pour revenir avec une branche de l'olivier de ses ancêtres, symbole de toute une vie. Le film «3 000 nuits» de May al-Masri, une coproduction palestino-jordanienne et franco-libanaise, projeté également ce vendredi relate l'histoire d'une Palestinienne qui mis au monde son bébé dans les geôles israéliennes dans des conditions cruelles et inhumaines qui renforcent ses convictions quant à l'importance de la lutte pour la liberté. Le film reflète la lutte de tout un peuple, ses sacrifices au quotidien et zoome sur le rôle de la mère palestinienne dans la transmission des notions de la patrie et de l'appartenance et l'esprit de la lutte et de la résistance, a indiqué à l'APS, la productrice du film, Sabine Sidaoui. Pour rappel, l'ouverture, jeudi, de la 2e édition du FAFM, a été marquée par la projection du film iranien «Nahid» réalisé par Ida Panahandeh. D'une durée de 45 mn, le film relate la situation de la femme iranienne à travers Nahid, la femme qui refuse de se soumettre au conformisme de sa société.