Echec La rencontre d?hier entre représentants syndicaux et du ministère de la Santé n?a rien donné, chacun campant sur ses positions. «Nous n?avons pas conclu d?accord. La tutelle affirme qu?elle a tenu ses promesses, puisque nos revendications ont été transmises au comité ad hoc, installé au niveau de la chefferie du gouvernement.» Selon nos interlocuteurs, le ministère ne peut prendre des engagements à la place de ce comité. «Cependant, le mouvement de grève continue», a déclaré un représentant de la Fnts. Dans les prochains jours, les syndicalistes sont invités à au ministère pour prendre contacts avec les directions concernées : les ministères des Finances, du Travail et de la Sécurité sociale et la direction de la Fonction publique. Pour les grévistes, le mouvement de protestation ne cessera que si leurs revendications sont réellement prises en charge. Il faut rappeler que trois corps de la santé publique, à savoir les ouvriers professionnels, le personnel technique et administratif et les paramédicaux, suivent une grève illimitée depuis le 25 septembre passé. Ils exigent la généralisation des primes de contagion, d?intéressement et de zonage pour les régions du Sud et l?instauration des primes de nuisance, de documentation, d?encadrement, de technicité et des indemnités de sujétions spéciales et de travail posté. Pour sa part, le ministère de la Santé tente d?apaiser la tension et de dissuader les grévistes. «Nous avons tenté de convaincre nos interlocuteurs de la nécessité d?interrompre la grève, car le ministère a tenu ses engagements et a transmis ses projets de textes au comité ad hoc. Ces projets ont fait l?objet de plusieurs réunions de travail qui se poursuivent actuellement à un rythme accéléré», a indiqué le directeur de la communication du ministère de la Santé, Slim Belkecem. Ce dernier a ajouté que l?attention des pouvoirs publics a suffisamment été attirée et qu?il est temps de suspendre ce débrayage, car les malades sont pénalisés. «Malheureusement, je ne pense pas que cet appel ait été, bien entendu. Mais nous ne perdons pas espoir de voir les syndicalistes répondre positivement à notre demande. Le cas échéant, le ministère a la responsabilité d?assurer la continuité des soins et de veiller à ce que le service minimum soit assuré.» Sur le terrain, la situation s?aggrave. La plupart des hôpitaux sont bloqués, puisque selon les estimations de la Fnts, le mouvement est suivi à 90%. Parfois des travailleurs non concernés par la grève rejoignent le mouvement. Le service minimum est loin d?être assuré convenablement. Certains blocs sont vides et des manquements graves sont enregistrés. L?enlèvement des dépôts d?ordures hospitalières n?est pas régulièrement suivi, ce qui a déjà un effet néfaste sur la santé des malades hospitalisés, puisque ces derniers se plaignent de problèmes respiratoires et des odeurs nauséabondes qui se dégagent des sanitaires.