Le maintien du mouvement de grève par les syndicats autonomes pour la seconde fois depuis le début de l'année scolaire, a fait réagir le ministère de l'Education nationale. Selon Ahmed Tessa, conseiller du ministre qui s'exprimait hier sur les ondes de la Chaîne III, les revendications des syndicats sont "légitimes", car elles visent à améliorer le pouvoir d'achat des enseignants, ce qui est également l'objectif recherché par la tutelle. Mais la question du régime indemnitaire et l'application des nouvelles augmentations qui ne sont pas encore fixées définitivement, a fait sortir les syndicats de leurs gonds. Le Snapest a annoncé, en effet, un débrayage à partir de demain au niveau des lycées qui sera suivi par un autre initié par le CLA. Mais le ministère tient surtout à rassurer les syndicalistes en affirmant son intention de répondre favorablement à leurs revendications. Dans ce registre, trois dossiers sont toujours au stade d'étude, à savoir le régime indemnitaire, les œuvres sociales et la médecine du travail. Le premier dossier (régime indemnitaire) qualifié par Ahmed Tessa d'"épineux", connaît, selon lui, une avancée notable. D'ailleurs, il affirme qu'il sera "ficelé au mois de mars prochain". Tout en se gardant de donner un échéancier, comme demandé par les syndicalistes, il souligne, toutefois, que le dossier du régime indemnitaire est actuellement entre les mains des membres de la commission ad hoc composée de représentants du ministère des Finances et de la direction générale de la Fonction publique. Sa mission, précise-t-il, est "d'étudier toutes les propositions des partenaires sociaux et du ministère de l'Education nationale". Ajoutant que l'importance du dossier, c'est sa finalisation qui "demande encore du temps car cela nécessite des calculs afin d'éviter le travail dans la précipitation". A cet effet, il annonce que "500.000 fonctionnaires du secteur de l'éducation seront concernés par le dossier du régime indemnitaire". Pour le ministère, le plus gros du travail a été fait mais reste l'annonce des résultats qui se fera "incessamment par la commission ad hoc", a-t-il dit. Le conseiller du ministre a tenu à rappeler l'engagement du gouvernement à appliquer l'effet rétroactif à partir de janvier 2008, une fois les augmentations des indemnités acquises. Mais, a-t-il souligné, les syndicalistes doivent être "patients" d'autant que les salaires des enseignants ont augmenté sensiblement ces dernières années de presque "100% en 7 ans". Pour ce qui est des dossiers sur les œuvres sociales et de la médecine du travail, les groupes de travail mixtes installés "poursuivent toujours leur travail", a-t-il affirmé.