Vision n Le coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), Meriane Meziane, qui fait état de cette crise, estime qu'elle ne peut se résoudre que dans la «transparence». M. Mériane a expliqué que de nombreuses contradictions ont été relevées dans les déclarations du ministre de l'Education nationale et dans celles des membres de la commission ad hoc, à propos du régime indemnitaire. Selon lui, ce sont toutes ces contradictions qui font que les enseignants ne font plus confiance à la tutelle. Il a tenu à rappeler que les enseignants attendent ce régime depuis des années et jusqu'à présent il n'y a rien de concret. «Deux éléments de la commission ad hoc nous ont dit, jeudi, dans une réunion, qu'ils sont à leur 6e rencontre pour étudier le dossier du régime indemnitaire. Ils disent que ça prend du temps et qu'il faudrait un mois ou même plus pour le finaliser. Le conseiller du ministre de l'Education annonce sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio nationale que le dossier n'est pas encore ficelé et qu'il prendra peut-être un mois. Ensuite, le ministre de l'Education a annoncé, dimanche, depuis Tlemcen, que le dossier est ficelé, donc il y a des contradictions», a-t-il déclaré, hier, dans une conférence de presse animée à Alger. «C'est pourquoi nous voulons un communiqué explicite à travers lequel le ministère s'engage à respecter ses promesses car actuellement il y a un flou. Qu'on nous dise la vérité », a t-il ajouté. Selon lui, le gouvernement doit répondre positivement aux revendications et doléances des enseignants. Et il faut qu'il y ait une transparence dans la gestion du dossier du régime indemnitaire. L'intervenant estime que les enseignants ne demandent pas la lune, ils veulent uniquement que le ministère réponde à leurs revendications pour sauver l'année scolaire. «Pourquoi attendre jusqu'à ce que les syndicats appellent à une grève pour adresser une lettre aux enseignants ?» s'est-il interrogé. «Maintenant, la balle est dans le camp de notre tutelle», a-t-il poursuivi. S'agissant des inquiétudes des parents d'élèves, le conférencier a reconnu que «la victime est uniquement l'élève, c'est pourquoi le ministère doit trouver une solution définitive et répondre aux doléances et revendications des enseignants». «Nous sommes doublement pénalisés car nous sommes à la fois parents d'élèves, enseignants et syndicalistes. Donc il faut demander au ministre les raisons de cette lenteur pour répondre à nos doléances. Depuis septembre 2007, ils essayaient de gagner du temps, il faut dire la vérité», a-t-il ajouté en marge de la conférence. Pour lui, si les élèves sont pénalisés c'est «la faute au ministère de l'Education et non aux syndicats». Le conférencier a saisi cette occasion pour appeler les parents d'élèves à soutenir les syndicalistes pour faire des pressions sur le ministère de l'Education et trouver des solutions aux différents problèmes. Par ailleurs, il a fait savoir que les enseignants ne demandent pas la lune mais veulent uniquement travailler dans de meilleures conditions et memer une vie digne. La grève suivie à 41 % n Le coordinateur national du Snapest, Meriane Meziane, a affirmé que la grève à laquelle a appelé son syndicat a été suivie à 41% au niveau national. «Au total nous avons enregistré 246 000 grévistes. Donc je crois que nous avons atteint notre objectif.» Il a également indiqué que des sit-in seront tenus à partir du 24 du mois en cours sur l'ensemble du territoire national.