Palette n Une exposition de peinture sous le thème «Nuances aux femmes» se tient actuellement à la Galerie Ezzou'Art jusqu'au 27 janvier 2017. Une exposition dédiée à la femme, à ce qu'elles est, elle. Ou bien ce qu'elle véhicule inconsciemment en elle concernant «la beauté». Ouiza Achab et Fatiha Ladjadj dans une vingtaine de tableaux mettent toute leur sensibilité et leur talent d'artistes au grand bonheur de ceux qui ont vu ou vont voir leurs créations. Il n'est pas dit qu'être autodidacte amoindrit le génie créateur. Oh que non ! Des toiles de Ouiza Achab émane une telle émotion, de la poésie et une grande douceur. Autant ce portrait d'une jeune femme aux yeux baissés avec son «l'haf» blanc, le visage lisse et songeur, que cette autre serrant son enfant contre sa poitrine ; et si les traits sont dilués, il apparaît toujours cette délicatesse féminine. Une élégance picturale se poursuivant dans son travail créateur, dans cette superposition d'arcades comme le cheminement d'un songe d'une nuit saharienne avec l'ombre d'une silhouette se faufilant vers un passage secret. Les teintes préférées et employées par l'artiste sont le bleu indigo et le jaune d'or donnant toute la mesure du mystère à la parole silencieuse. Fatiha Ladjadj, elle, c'est dans la femme affirmée qu'elle s'est inspirée. Enturbannée de manière harmonieuse, gracile et gracieuse, nonchalante, échappée des années vingt avec un nœud rouge dans les cheveux, la femme est ici une personne qui s'assume avec une grande dose romantique. Les couleurs gaies employées par Fatiha Ladjadj, les attitudes de ses modèles et ce regard résolu font apparaître chez l'artiste également le côté imaginatif de l'idéal féminin. Ainsi, Ouiza Achab et Fatiha Ladjadj, toutes deux autodidactes mais qui font des merveilles, proposent aux visiteurs des œuvres picturales dont la finesse du professionnel et le doigté de l'expérience en la matière sont avérés. Ces deux artistes à l'esprit vif, dévoilent chacune leur art dans un style unique qui ne cesse d'évoluer. Née en 1965 à Tizi Ouzou, Ouiza Achab, a suivi des études à l'Ecole normale, d'où elle sort major de promo. Professeur d'éducation artistique, il était normal qu'elle se mette en face du chevalet et donne libre cours à son violon d'Ingres. Quant à Fatiha Ladjadj, également originaire de la wilaya de Tizi Ouzou, sa ville d'adoption est Oran. Nos deux autodidactes maîtrisent leur art et transmettent chacune leur technique créative ainsi que l'expression profonde de penser l'univers féminin. Leila N. Théâtre : «El Kharif» Réquisitoires contre les crimes sectaires en Irak La pièce irakienne «El kharif» (L'automne) a été donnée à la médiathèque de la bibliothèque Bakhti Benaouda, dans le cadre de la 9e édition du Festival du Théâtre arabe. Elle a été jouée devant un public intéressé, mais curieux de connaître les motivations qui ont conduit le metteur en scène à un tel choix, car, d'une manière générale, l'endroit ne se prête pas à une représentation théâtrale, conventionnelle du moins. Le metteur en scène, Samim Hassaballah a expliqué, lors de la séance de présentation de la pièce, que sur le plan technique la pièce présente quelques spécificités et ne peut être jouée dans les théâtres conventionnels, mais a besoin d'un espace spécial et adéquat pour qu'il puisse mettre en application ses idées et ses choix en matière de scénographie. La pièce «El Kharif» (L'automne) est inspirée de l'œuvre de l'écrivain français Jean Genet «Haute surveillance» et de la pièce «Sirdab» (sous-sol) de l'écrivain irakien Haïder Joumâa. Elle aborde le thème délicat des assassinats sectaires en Irak et le metteur prévient, et s'excuse même, de la violence et de la dureté de certaines scènes, arguant que la réalité est souvent davantage plus atroce dans un Irak miné par les tragédies, les destructions et la guerre. «Dans cette œuvre, nous avons voulu exploiter cette violence et ces atrocités comme un moyen pour exprimer la réalité irakienne», a souligné le metteur en scène, ajoutant que la pièce «El Kharif» pose de nombreuses questions et essaie de décrire ce que le tueur sectaire pense au moment où il accompli son acte et, plus tard, ce qu'il pense de ses propres actes et quelles réponses apporte-t-il à ses propres questions et comment il fait face à ses peurs, à la témérité et à la folie de ses actes passés. En outre, le metteur en scène a souligné que «El Kharif» n'est pas une simple représentation, mais un projet théâtral né d'une thèse de doctorat intitulée «La symbolique de la violence au théâtre». Samim Hassaballah a ajouté que la pièce n'a pas pour simple objectif de décrire et de dénoncer les violences sectaires en Irak. Pour lui, ce n'est pas une fin en soi, mais la pièce présente, en filigrane, l'espoir d'un avenir prometteur pour le peuple irakien. Du côté du public oranais, celui-ci a très bien accueilli la pièce et le choix de la médiathèque, qui lui a rappelé, un tant soit peu, le théâtre de la halqa, car les sièges des spectateurs ont été disposés de telle manière qu'ils «cernaient» la scène de trois côtés. De nombreux spectateurs ont, en outre, assisté debout à la représentation. R. C. / APS Histoire Célébration de la naissance de Mustapha Benboulaïd Un riche programme, comprenant des activités culturelles et sportives ainsi que des conférences historiques, a été arrêté à Batna pour célébrer le 100ème anniversaire de la naissance du martyr, Mustapha Benboulaid, le 5 février prochain. Placée sous le haut patronage du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, la célébration du 100ème anniversaire de la naissance du chahid Mustapha Benboulaid verra la participation de nombreuses personnalités nationales et d'universitaires nationaux et étrangers, a affirmé lundi soir le chef de l'exécutif local, lors d'une réunion préparatoire de l'événement. Selon Mohamed Selamani, une rencontre internationale sur le parcours de Mustapha Benboulaid sera organisée les 5 et 6 février prochain à l'université Batna 1, à côté d'un salon national dédié à la mémoire de ce symbole de la révolution à la salle d'éxposition Ashar au centre ville en plus de l'inauguration d'une fresque murale réalisée à cette occasion. Le programme de cet événement prévoit également une cérémonie de recueillement devant la tombe du martyr, dans la région de Nara dans la commune de Menaâ, ainsi qu'une visite de la maison de Benboulaid dans la ville d'Arris, transformée en musée. Né le 5 février 1917 au village Inerkeb, près d'Arris dans les Aurès, au sein d'une famille de petits propriétaires fonciers Mustapha Benboulaid est tombé au champ d'honneur le 26 mars 1956 dans la région de Djebel Lezreg. APS Premier Festival «Al-Andalus» à Montpellier Sur un air de nouba l Le premier Festival «Al-Andalus» s'ouvre samedi à Montpellier (sud de la France) avec la participation d'associations algériennes et françaises de musique andalouse, annoncent les organisateurs. Prévu pour sur deux jours, le Festival «Al-Andalus», premier du genre en France, sera animé par Lila Borsali, les associations de musique andalouse «Les airs andalous» de Paris, «Nassim El-Afrah» et «Nassim El-Andalous» d'Oran, ainsi que les ensembles français «Récits d'ailleurs» et «Neenboo». Lila Borsali, chanteuse de hawzi-gharnati, par ailleurs attendue pour deux autres concerts à Paris dont le premier au Centre culturel algérien, présentera «Il était une fois à à Grenade», un récital lyrique alterné d'extraits tirées de l'œuvre fantastique écrite en 1832 par l'Américain Washington Irving (1783-1859), «Les Contes de l'Alhambra», et des chansons tirées de l'album «Cronicas Grenadinas» (1978) de l'Espagnol Carlos Cano (1946- 2000). Amine Tilioua, un autre algérien, enseignant de musique andalouse au conservatoire de Toulouse (sud de la France) donnera une conférence sur «la musique arabo-andalouse», et animer avec son compatriote Rabie Houti-ancien membre de Nassim El-Andalous, organisateur du festival et chef d'orchestre de l'ensemble «Neenboo», un atelier d'initiation à la musique andalouse. Le Festival «Al-Andalus» vise à promouvoir la musique andalouse, patrimoine commun aux pays du Maghreb dont une forte communauté est établie en France.