Les intempéries qui sévissent dans plusieurs wilayas du pays ont eu pour conséquences la fermeture des écoles et l'interruption de la scolarité des élèves. Une situation qui ne pouvait que susciter l'inquiétude de ces derniers et leurs parents. La ministre rassure quant au rattrapage des cours manqués. Reste à espérer qu'il n'y en a pas beaucoup. «Le rattrapage des cours ne représente aucun problème pour le secteur», a indiqué jeudi Nouria Benghebrit, en marge de la séance plénière au Conseil de la nation consacrée aux questions orales. La ministre a souligné que le retard accusé «diffère d'une wilaya à une autre et d'un établissement à un autre», affirmant que son département «prendra les mesures nécessaires dans l'intérêt des élèves». Les enseignants «sauront comment rattraper les cours non dispensés», a assuré Mme Benghebrit. Outre le retard des cours au deuxième trimestre de l'année scolaire en cours, la ministre devrait également régler un autre problème lié au recul du niveau d'enseignement en Algérie. Elle a affirmé à ce propos que son département compte procéder à une analyse globale des résultats obtenus au niveau des établissements scolaires, en comparant leur évolution chaque année dans chaque établissement pour savoir s'il y a «progrès ou recul». Il est prévu en ce sens l'organisation d'une conférence nationale pour améliorer le travail et la performance des inspecteurs de l'éducation mi-février à Biskra. Le but, selon elle, est de mettre au point un protocole opérationnel au profit des inspecteurs de l'éducation pour former les enseignants et mieux prendre en charge les difficultés d'apprentissage chez l'élève». Il est prévu également une consultation, sur l'évaluation pédagogique, pour renforcer le rôle essentiel de l'enseignant dans l'enrichissement du débat sur cette question. Mme Benghebrit a rappelé à ce propos que «le système d'évaluation actuel ne permet pas de ressortir les compétences réelles de l'élève» car se basant sur «le classement et cible une seule compétence qui est la mémorisation» alors qu'il est censé évaluer toutes les compétences de l'élève. Elle a abordé en outre une étude menée en 2015 par un groupe de travail composé d'universitaires, d'inspecteurs et d'enseignants pour recenser et analyser les fautes répétées des candidats aux examens nationaux, et ce dans le but de mettre en place une stratégie nationale pour le traitement pédagogique ciblant les principales difficultés que rencontrent les apprenants. «Plus de 65.000 copies d'examen ont été analysées», a indiqué la ministre dans ce sens, précisant que «quelque 460.000 fautes répétées ont été relevées». Cette stratégie visait à doter les enseignants d'outils leur permettant une meilleure prise en charge des difficultés que rencontrent les élèves dans les matières principales en particulier, notamment dans la langue arabe, les mathématiques et la langue étrangère.