Résumé de la 5e partie Bien qu'affligé et angoissé, Angelo renonça à la présence d'un avocat et avoua rapidement ses crimes. Néanmoins, dès la fin du mois de novembre, les autorités commencèrent à exhumer les corps des victimes afin de procéder à des analyses. Les familles de Nancy Falabella et de Frederick LaGois, 60 ans, furent les premières contactées pour donner leur accord. Le 13 janvier 1988, Angelo fut inculpé du meurtre de Frederick LaGois, un ancien manager de restaurant, père de trois enfants. Il était arrivé au Bon Samaritain en septembre 1987 pour une opération de la prostate. Il allait très bien et devait être opéré le 9 octobre, mais quelques heures avant son opération, il avait eu un arrêt cardiaque. Au même moment, l'hôpital du Bon Samaritain faisait sa propre enquête pour tenter de comprendre comment il avait pu tuer sans jamais être repéré. La raison, selon les administrateurs, était en fait la combinaison de quatre facteurs. D'abord, Angelo avait d'excellentes références et beaucoup d'expérience lorsqu'il avait été embauché, en avril 1987. Ensuite, son but premier n'était pas de tuer ses victimes mais de les rendre très malades. Troisièmement, les victimes d'Angelo étaient âgées et malades. Et enfin, le Pavulon et l'Anectine étaient disponibles pour les infirmiers du service des soins intensifs. Le standard de l'hôpital fut submergé d'appels provenant de familles de patients décédés qui voulaient savoir si leur «être aimé» avait été assassiné par Angelo. L'annonce des inculpations d'Angelo eut un effet dévastateur pour l'hôpital du Bon Samaritain. Il avait une excellente réputation, celle d'un établissement moderne et bien administré, où le personnel était soucieux du bien-être des patients. Mais la presse, le public et les familles des victimes accusaient l'hôpital d'être responsable des meurtres. Angelo qui, en une semaine, avait sali la réputation que le Bon Samaritain avait mis 40 ans à construire, ruminait dans une cellule de prison. Il avait pensé être libéré sous caution dans l'attente de son procès mais, à sa grande surprise, il avait reçu des dizaines de lettres le menaçant de mort s'il sortait du pénitencier. Les enquêtes continuaient et il y eut bientôt des preuves selon lesquelles Angelo avait tué entre 10 et 25 des 33 patients exhumés (quatre familles seulement ont refusé que le corps de leur défunt soit exhumé). Le docteur Hirsch découvrit des traces de Pavulon dans six des corps et, dans quatre cas, il y avait assez de Pavulon pour provoquer la mort. (à suivre...)