Nouveau n La Fédération nationale des professionnels des plantes et des produits naturels compte lancer une formation des herboristes pour valoriser ce métier au niveau national. Cette formation qui s'inscrit dans le cadre du programme de la fédération, concernera la vente des plantes, la cueillette, le séchage et l'extraction de produits naturels, selon le secrétaire national de la fédération. Créée le 7 février dernier, l'organisation œuvre à recenser les plantes pour les préserver, en collaboration avec des chercheurs universitaires, et à devenir partenaire avec les secteurs de l'agriculture, de la santé, des forêts et du commerce, a ajouté Mohamed Hamidi. Elle tend également à instaurer une éthique en vue de protéger le consommateur, de rationaliser l'usage des plantes, de lutter contre l'escroquerie et le charlatanisme et d'investir dans le domaine des plantes en créant des coopératives au niveau des zones rurales disposant de matières premières, a précisé hier dimanche M. Hamidi. Par ailleurs, la fédération s'est lancée dans le recensement des herboristes au niveau du pays pour connaître leur niveau d'instruction et leur savoir dans le domaine de la botanique, a-t-il révélé en marge de l'installation du premier bureau de wilaya au niveau national de cette fédération. La fédération ambitionne de devenir un canal de concertation permettant aux adhérents de soulever des préoccupations sur leur métier en vue de sa promotion. Sa création intervient au lendemain de la fermeture de plusieurs magasins herboristes à travers le territoire national. Ces derniers ont reçu des procès-verbaux assortis de poursuites judiciaires pour diverses infractions, selon les services de la direction du commerce. Détaillant ces infractions, Abdelhakim Merad, responsable de la communication au sein de cette direction a indiqué que les opérations de contrôle ont relevé, au cours de l'année précédente, 28 infractions portant notamment sur la vente de produits périmés, le manque d'hygiène et des défauts d'étiquetage et de facturation. Visant à effectuer des contrôles mensuels et réguliers au niveau des herboristeries, ces opérations s'inscrivent dans le cadre d'un programme annuel établi par le ministère du Commerce, qui dénote «l'importance» accordée à ce type de commerces, a-t-il encore souligné. De son côté, le président du Syndicat national des pharmaciens d'officines (Snapo) a considéré que le cas des herboristeries requiert de la «persévérance» en matière de contrôle, lequel devrait être effectué de manière «ininterrompue». Proposant des traitements, à base de plantes, de produits de beauté naturels, ainsi que des tisanes et des compléments alimentaires pour fortifier le corps, beaucoup de commerçants s'adonnent à des activités autres que celles inscrites dans leur registre de commerce. Ces boutiques suscitent depuis quelques temps un large engouement de clients en quête de plantes à usage thérapeutique pour prévenir et guérir les maladies. La phytothérapie et l'aromathérapie sont ainsi prisés pour des pathologies, qu'elles soient graves ou bénignes, sur recommandations de l'entourage, sans se soucier d'éventuelles complications et effets secondaires pouvant être provoqués par ces préparations. La loi est pourtant très précise en matière d'herboristerie. Ce type de commerce est censé commercialiser des plantes naturelles non toxiques, fraîches ou séchées, sans que cela se traduise par des dépassements à travers, notamment la vente de préparations et compositions médicinales.