L'ancien imam de Vénissieux en France, Abdelkader Bouziane, est disposé à se rendre à la police pour être expulsé, a-t-on appris, hier soir, auprès de son avocat, Me Mahmoud Hebia. Cette déclaration a été faite quelques heures après l'annonce du Conseil d'Etat de mettre fin à la suspension de l'arrêté de reconduite à la frontière de l'ancien imam de Vénissieux. Le ministre de l'Intérieur français, Dominique de Villepin, avait aussitôt fait savoir qu'il prenait «toutes les mesures nécessaires» pour expulser l'imam. M. Bouziane, qui avait été expulsé pour avoir jugé légitime de «battre sa femme», est «chez lui, à Lyon» et «il est disposé à se rendre dans les locaux de la police» pour être expulsé, a déclaré l'avocat à un groupe de journalistes. «Il est très déçu», a expliqué Me Hebia. L'examen de l'affaire sur le fond se fera dans les quinze jours à venir. Le tribunal administratif a, jusqu'ici, statué en référé à la demande de M. Bouziane qui conteste la légalité de l'arrêté de reconduite à la frontière pris par le ministre, le 26 février. «Depuis qu'il est revenu en France (après sa première expulsion), il n'a pas perturbé l'ordre public», a fait valoir Me Hebia. Et de plaider : «Il s'est rendu à toutes les convocations du juge d'instruction.» «J'ai toutes les chances d'obtenir l'annulation (sur le fond) de l'arrêté du ministère de l'Intérieur», a-t-il affirmé.