Evénement n Le coup d'envoi de la 5e édition du Festival international de promotion des architectures de terre (Architerre) a été donné hier au Palais des expositions des Pins maritimes (Safex). Organisé dans le cadre du mois du patrimoine (il s'étale du 18 avril au 18 mai) en partenariat avec le 20e Salon international du bâtiment, des matériaux de construction et des travaux publics (Batimatec), inauguré le même jour, ce 5ème rendez-vous qui se poursuivra jusqu'au 27 avril a été marqué, le premier jour, par une exposition itinérante ayant pour thème «Architecture en terre d'aujourd'hui». Cette exposition réunit 40 œuvres d'architectes finalistes du «Terra Award, Prix mondial des architectures contemporaines en terre, et dédiée cette année aux conceptions en terre crue. Elle propose aux visiteurs des photos et des fiches techniques d'ouvrages divers (habitations, commerces, écoles, galeries d'art...), à travers lesquelles le public pourra s'enquérir sur « les vertus techniques, esthétiques et écologiques de la construction en terre crue ainsi que les nombreuses possibilités offertes par ce matériaux», a-t-on noté. Sélectionnés parmi 357 candidatures venues de 67 pays, les 40 finalistes proposent un voyagent de l'Afrique centrale à l'Australie occidentale. Donnant à voir et à comprendre la beauté et l'intérêt constructif de la terre, l'exposition, inaugurée le 11 mai 2016 à Grenoble (france), se veut une découverte de « l'exceptionnelle qualité esthétique et technique de ce type de construction à travers 40 projets récemment réalisés sur les cinq continents». Rythmée par des photos, des plans, des descriptions et des échantillons à toucher, elle transporte les visiteurs au coeur de ces architectures contemporaines durables, et les invite à s'interroger sur leur réalisation et leur pérennité. De bâtiment en bâtiment, des illustrations dévoilent les secrets des principales techniques de construction. Par ailleurs, le Festival, vise à «promouvoir l'architecture de terre», et l'intérêt est focalisé, selon les organisateurs, sur «l'aspect économique de ces techniques, tant sur le plan des coûts de construction que sur celui de la consommation énergétique». Les organisateurs soulignent aussi que l'objectif de ce Festival consiste à « démontrer que la terre offre les même possibilités conceptuelles que les autres matériaux, tout en restant recyclable et disponible in situ».Au programme de ce Festival soucieux d'assurer une continuité dans la réalisation des missions de sensibilisation à la préservation du patrimoine culturel immobilier et de promotion de l'utilisation des matériaux locaux, un ateliers d'initiation aux techniques de construction en terre, organisés par le Centre algérien de promotion des architectures de terre (Capterre), et destinés aux étudiants de l'Ecole polytechnique d'architecture et d'urbanisme d'Alger ainsi qu'aux enseignants de la formation professionnelle et aux professionnels du bâtiment. Il est dirigé par Lara Davis, architecte experte en maçonnerie structurelle et co-directrice de l'Auroville Earth Institute (Avei), Inde. Le programme comprend également une Journée d'information et de sensibilisation autour des architectures de terre, le bâtiment durable, et la réintégration culturelle de ces techniques : cette journée, organisée en collaboration avec la revue Vies de Villes, se tiendra le 26 avril 2017. Cette rencontre verra la participation d'experts internationaux qui interviendront sur la question de la construction contemporaine en terre crue. Cette rencontre sera aussi l'occasion de présenter des projets finalistes et de remettre les prix aux lauréats du concours «Intervenir sur le patrimoine bâti en terre».