La justice nicaraguayenne a condamné hier mardi à 30 ans de prison un curé et quatre de ses fidèles pour l'enlèvement et le meurtre d'une femme, brûlée vive lors d'un exorcisme. La peine maximale a été infligée au curé Juan Rocha et ses quatre complices, dont deux de ses frères, pour des faits intervenus fin février dans une région reculée de ce pays d'Amérique centrale. Le curé jugé dans ce procès «nous a dit que nous ne devions pas aimer (Vilma Trujillo, la victime,) car elle était le diable en personne, qu'il fallait la brûler jusqu'à ce qu'il ne reste plus que sa tête», a raconté le cousin de la victime, Roberto Trujillo, devant un tribunal de Managua au deuxième jour du procès. Le rite a eu lieu entre le 15 et 21 février à El Cortezal, petit village isolé du nord-est du Nicaragua. Des témoins ont raconté que pendant cette période, la femme, mère de deux enfants, a été attachée, privée d'eau et de nourriture avant d'être condamnée au bûcher pour l'exorciser. Elle est finalement décédée le 28 février dans un hôpital de Managua où elle avait été transportée. Son corps présentait des brûlures du deuxième et troisième degré après avoir été exposé à une température de 400 degrés, a indiqué le médecin légiste. Tissemsilt : ablation d'un énorme kyste ovarien pesant plus de 37 kilos l Une équipe médicale de l'hôpital de Tissemsilt a réussi, lundi dernier, à extraire un énorme kyste ovarien pesant plus de 37 kg, dont souffrait une patiente de 37 ans. Cette intervention, une première à l'échelle nationale, a été assurée par le Dr. Mohamed Hadjoudj, chirurgien au niveau du même hôpital, avec l'assistance d'un staff médical et paramédical. L'opération, qui a duré trois heures, a permis d'extraire ce kyste de 70 cm de long et de 36 cm de largeur. La patiente est actuellement sous surveillance médicale et ses jours ne sont pas en danger. Mexique : le pays le plus meurtrier au monde après la Syrie Le Mexique a été, derrière la Syrie, le pays qui a connu en 2016 le plus grand nombre d'assassinats, essentiellement à cause des cartels de la drogue, selon l'Institut international d'études stratégiques (IISS). «Les homicides intentionnels en 2016 au Mexique ont fait 23 000 victimes», a annoncé un expert de l'IISS, un chiffre à mettre en perspective avec les 60 000 assassinats comptabilisés en Syrie, pays où la guerre civile fait rage depuis six ans. «Il est très rare que la violence criminelle atteigne les niveaux d'un conflit armé. C'est pourtant ce qui se passe dans le triangle nord de l'Amérique centrale (Honduras, Guatemala, Salvador, avec 16 000 homicides), et particulièrement au Mexique», a-t-il ajouté. Selon l'IISS, ces violences sont nées de la décision en décembre 2006 du président mexicain Felipe Calderon de déclarer la guerre au trafic de drogue. L'augmentation de la violence entre 2015 et 2016 est due à une course aux armements entre cartels, «l'objectif de ces bandes criminelles étant d'affirmer leur autonomie sur des territoires urbains avec des activités illicites comme le trafic de cocaïne, la production d'héroïne, et chaque jour un peu plus de laboratoires de drogues synthétiques», a-t-il expliqué. Et selon lui, cela s'ajoute à un contexte de «faiblesse institutionnelle et de corruption répandue qui a infesté l'Etat mexicain». San Isidro : feux d'artifice mortels l L'explosion d'un entrepôt de feux d'artifice au Mexique a tué au moins 14 personnes dont 11 enfants et adolescents dans la nuit de lundi à mardi, moins de cinq mois après un accident similaire ayant fait 42 morts. Par ailleurs, 22 personnes ont été blessées, dont plusieurs ont été acheminées vers la capitale de l'Etat de Puebla (centre), a indiqué un responsable du gouvernement local. Le drame s'est déroulé durant la nuit de lundi à mardi dans la localité de San Isidro, dans la région de Chilchotla, à environ 270 kilomètres de Mexico. «Quand la maison a explosé, elle s'est effondrée et nous avons tous couru, mais les enfants étaient sous les décombres. Mes trois petits-neveux sont morts là-bas et un autre est blessé» a raconté Carmen Rosas Tentle. L'explosion a eu lieu durant une procession traditionnelle organisée une semaine avant une fête religieuse prévue le 15 mai. Les enfants ont généralement un rôle important dans ces festivités. «Il y a eu un énorme vacarme, même la lumière s'est coupée. Quand on est sorti, tout était obscur et tous criaient dans la maison», a indiqué un habitant. Les accidents liés à l'industrie pyrotechnique sont fréquents au Mexique. Dans le monde, la plus grave explosion de feux d'artifice des 20 dernières années avait eu lieu au Pérou en 2001, ravageant un centre commercial dans le centre de Lima et faisant 447 morts et disparus. USA : les grands patrons gagnent 347 fois plus que leurs salariés l Les grands patrons aux Etats-Unis ont gagné en moyenne 13,1 millions de dollars en 2016, soit 347 fois plus que leurs salariés de base, indique une étude du syndicat américain AFL-CIO. Le haut du classement est occupé par le PDG d'Alphabet, maison-mère de Google, Sundar Pichai, qui a perçu une rémunération annuelle de 100,6 millions de dollars, suivi par le patron du câblo-opérateur Charter Communications Thomas Rutledge (98,5 millions) et de celui de l'agence de voyages en ligne Expedia, Dara Khosrowshahi (94,6 millions), selon les données compilées par le syndicat. Dans le même temps, le salaire d'un employé lambda, hors encadrement, s'est élevé en moyenne à 37.600 dollars, un montant en stagnation depuis 50 ans en tenant compte de l'inflation, assure l'AFL-CIO, qui affirme représenter 12,5 millions de salariés. "C'est une preuve supplémentaire que la cupidité des PDG aggrave la crise des inégalités de revenus aux Etats-Unis", affirme le président du syndicat, Richard Trumka, cité dans un communiqué. Le syndicat met particulièrement à l'index le géant agroalimentaire américain Mondelez, propriétaire entre autres des biscuits Lu et Oreo. En 2016, le groupe a fermé son usine emblématique à Chicago pour délocaliser 600 emplois au Mexique tandis que sa patronne Irene Rosenfeld empochait 16,7 millions de dollars sur l'année, accuse le rapport. Médecine : l'homme le plus gros du monde n'a plus d'estomac l Le Mexicain Juan Pedro Franco, connu comme étant l'homme vivant le plus gros du monde avec un poids de 595 kilos, a été opéré hier mardi avec succès d'une ablation d'une partie de son estomac à Guadalajara (ouest). «L'opération a pratiquement été une ablation totale. Nous attendons de voir comment son corps répond à ce changement et nous espérons que tout ira bien», a déclaré lors d'une conférence de presse José Antonio Castañeda. Les chirurgiens ont réduit l'estomac de Juan Pedro Franco, 32 ans, de près des trois quarts afin de réduire son ingestion d'aliments, l'amenant ainsi à un volume de 300 millilitres. «Nous espérons ainsi que dans les trois prochains mois, il perdra de 40 à 50% de son excès de poids», a ajouté le chirurgien. Une deuxième opération, prévue en novembre, aura pour objectif de diviser son estomac et de réaliser une modification intestinale. Mais le succès des deux interventions dépendra «de sa discipline et de son engagement à respecter ses programmes de psychologie et de nutrition». Avant son opération, Juan Pedro Franco avait déjà perdu quelque 175 kilos à l'aide d'un traitement spécialisé. Un autre Mexicain, Manuel Uribe, considéré en 2007 par le livre Guiness des records comme l'homme le plus gros de la planète avec 597 kilos, est décédé en mai dernier. v l Le président des Etats-Unis Donald Trump a limogé hier mardi le patron du FBI, James Comey, provoquant une onde de choc à Washington. La police fédérale est notamment chargée de l'enquête sur les liens éventuels entre l'équipe de campagne de Donald Trump et la Russie, accusée d'avoir interféré dans la présidentielle américaine. «Aujourd'hui marquera un nouveau départ pour l'agence-phare de notre appareil judiciaire», a indiqué M. Trump dans un communiqué. Ironie de l'histoire : la raison officiellement avancée par l'administration Trump pour ce limogeage est la façon dont M. Comey, 56 ans, a géré le dossier des emails de la candidate démocrate à la présidentielle Hillary Clinton. James Comey est accusé d'avoir mal traité cette dernière en dévoilant de nombreux détails de l'enquête.... que le candidat républicain avait pourtant utilisés quotidiennement pour pilonner sa rivale. Ce limogeage surprise, avec un seul précédent dans l'histoire du FBI, a fait l'effet d'une bombe au Congrès, une réaction semble-t-il sous-estimée par la Maison-Blanche. Lors d'une conférence de presse au Capitole, le chef de file de l'opposition démocrate du Sénat, Chuck Schumer a appelé à la nomination d'un magistrat indépendant pour conduire l'enquête russe, actuellement menée par le FBI, jugeant que les Américains étaient en droit de soupçonner que ce limogeage constituait une tentative d'«étouffer» l'affaire.