Avis - De l'avis de tous, le Festival national du théâtre amateur représente «un réservoir du mouvement théâtral et un espace de formation de dramaturges et de comédiens». Cette année, la ville de Mostaganem, sacrée pour 2017 capitale du 4e art, abritera de multiples activités culturelles allant de la représentation de pièces théâtrales produites récemment par les troupes de toutes les wilayas du pays à l'organisation d'expositions et l'animation de colloques nationaux et internationaux de divers sujets liés au théâtre, et célèbrera le 50e anniversaire de la fondation du Festival du théâtre amateur, le plus ancien à l'échelle africaine. Cela s'est passé en 1967 à Mostaganem, et le Festival a été fondé par Si El-Djillali Benabdelhalim (1920-1990) dont le nouveau théâtre régional de Mostaganem porte le nom. Ce dramaturge, considéré comme l'un des piliers du 4e art algérien, était parmi les pionniers qui ont fondé le théâtre amateur en Algérie. Le dramaturge mostaganémois s'était distingué tout au long de sa carrière par sa présence très remarquée dans le monde de la scène par l'écriture de textes et la mise en scène de plusieurs pièces. A l'occasion de ce 50e anniversaire, un riche programme est prévu. En attendant, les professionnels des planches appellent à la nécessité d'archiver l'expérience du Festival du théâtre amateur de Mostaganem. C'est ainsi que le Dr Djillali Benyecha de l'université de Mostaganem met l'accent sur «la publication des textes théâtraux présentés au festival du théâtre amateur depuis sa création en 1967», ainsi que sur «l'intérêt à accorder aux fondateurs et aux pionniers de ce théâtre et à leurs productions à travers l'organisation de journées d'étude et de rencontres». Pour sa part, Mohamed Nouari, commissaire du Festival national du théâtre amateur, appelle à «documenter l'histoire de ce festival pour rester dans la mémoire des générations montantes», mettant l'accent sur le lien entre les universitaires et le théâtre pour «donner une envergure académique au plus vieux festival arabe du genre et garantir un avenir et un bond qualitatif au mouvement théâtral». Quant au Dr Lakhdar Mansouri de l'université d'Oran, il soutient l'idée sur «la nécessité d'une plateforme critique pour évaluer les textes du théâtre amateur», appelant par ailleurs à «la création d'une fondation de gestion et d'organisation du théâtre amateur». De l'avis de tous, le Festival national du théâtre amateur représente «un réservoir du mouvement théâtral et un espace de formation de dramaturges et de comédiens». Tous sont unanimes à dire que le 50e anniversaire de ce festival constitue «une étape importante pour évaluer le mouvement du 4e art en Algérie». Pour ce qui est du devoir d'archiver l'expérience du Festival du théâtre amateur de Mostaganem, tous plaident pour l'élaboration d'une encyclopédie algérienne sur le théâtre amateur. Ils recommandent d'archiver les pièces de théâtre amateur, de les reproduire dans des vidéos, d'inviter les comédiens amateurs à des conférences sur leurs expériences théâtrales. Outre l'appel à la création d'une fondation dans l'objectif consiste à gérer et à réorganiser ce théâtre (critique, production, distribution, formation), les professionnels du théâtre insistent aussi sur l'investissement dans les textes du théâtre amateur, leur étude en système LMD et la réservation de rencontres sur les pionniers et fondateurs du théâtre amateur, ainsi que sur une plateforme de critique de la production du théâtre amateur algérien.