Oran - Un club des artisans bijoutiers a été créé dernièrement à Oran pour réhabiliter ce métier qui est confronté à plusieurs entraves, a indiqué le président de la Chambre d'artisanat et des métiers d'Oran. L'idée de création de cette association a été motivée par le souci de préserver la joaillerie et la bijouterie traditionnelles à Oran et de les redynamiser, a indiqué Boukhari Ferhat. Ce métier, a souligné le même responsable, vit une situation critique où plusieurs professionnels sont au chômage, signalant qu'il existe actuellement 247 artisans versés dans la fabrication des bijoux et 15 autres dans les bijoux traditionnels et qui sont immatriculés à la chambre après la radiation de 100 artisans, sachant que leur nombre était de 400 artisans il y a quelques années de cela. Le club des artisans bijoutiers permettra la recherche de voies et moyens permettant de développer l'activité de fabrication de bijoux et joaillerie, a-t-il souligné, ajoutant qu'un tel club pourra constituer un espace aux gens du métier pour soulever leurs préoccupations et chercher les solutions idoines, en plus de valoriser les produits de la joaillerie, de sauvegarder l'originalité de ce métier qui est confronté à quelques problèmes, dont celui de la main d'œuvre spécialisée. S'agissant des problèmes auxquels est confrontée cette profession, M. Boukhari a fait état de l'impôt très élevé pour les artisans, le coût élevé de la location des magasins et le manque de matières premières, ajouté à cela la concurrence de produits étrangers et la mévente, ainsi que certaines lois qui ne tiennent pas compte de la situation actuelle de cette activité et des avis de spécialistes. Le président de la Chambre d'artisanat et des métiers d'Oran a ajouté que ce métier vit une situation de «chaos surtout avec l'entrée du produit étranger en Algérie» où plusieurs artisans ont eu recours au marché noir pour écouler leurs produits. Il a également mis l'accent sur l'impératif de réorganiser, le plus urgemment possible, le marché de fabrication de la joaillerie et des bijoux. Sur les efforts déployés par la Chambre d'artisanat et des métiers d'Oran pour préserver cette activité, M. Boukhari a indiqué qu'une réflexion est faite autour de l'ouverture d'un atelier de formation de jeunes désirant se former en métier de joaillerie et bijoux.