Résumé de la 27e partie - Dahbia a été répudiée. Elle vit chez ses parents en attendant de se marier avec Bélaïd. Mustapha, son ex.mari, a perdu la raison. Allez, Mustapha, calme-toi, mon garçon... Nous t'emmenons à la maison... — Ah ! aâmmi Abdellah... Toi, je t'aime bien parce que tu sais que je suis un homme. C'est pour cela que tu m'as accordé la main de ta nièce Dahbia. Mais tous les autres pensent que je suis encore un enfant... Il se tut ferma les yeux et hurla en imitant le cri lugubre du chacal. A mi-chemin, les trois hommes virent arriver en courant le vieux Nafaâ : — Ah ! Vous l'avez retrouvé ! Oh ! Merci... j'ai eu peur pour lui.. En voyant son père, Mustapha se mit à hurler de plus belle mais cela ne l'empêcha pas de tomber dans ses bras. La scène était si douloureuse que des larmes perlèrent des yeux de cheikh Abdellah. Le jeune homme finit par se calmer et son père lui dit : — Nous allons rentrer à la maison... mon fils.... D'accord... — D'accord... Et ils s'éloignèrent. Restés seul avec son père, Bélaïd murmura : — Oh ! Mon Dieu ! Il est devenu fou... — Oui... — Et tu penses, père, que c'est à cause...de moi ? — Non. A cause de la perte de sa femme... — Mais il était d'accord pour la répudier... — Il a dit qu'il était d'accord effectivement mais au fond... Regarde le résultat... — Mais il y a d'autres femmes qu'il peut épouser et qui sont toutes aussi belles les unes que les autres, père. Et dans la région, il n'y a presque plus d'hommes jeunes... Ils sont partis soit à la guerre et ne sont pas revenus soit en France où ils essaient de gagner leur vie... Abdellah regarda son fils longuement sans rien lui dire. Il aurait voulu lui dire qu'il aurait dû se trouver une autre femme au lieu d'enlever Dahbia à son mari. Bachir, qui se trouvait à l'intérieur de l'épicerie, dit : — Bonsoir, aâmmi, bonsoir Bélaïd... Qu'est-ce qui se passe ? J'ai entendu des cris et je vous ai vus courir toi et Bélaïd. — Entrons dans l'épicerie ; je vais t'expliquer ce qui s'est passé. Une fois mis au courant du début de folie de Mustapha, Bachir se mit à hocher la tête de gauche à droite : — Tout à l'heure, une demi-heure environ avant qu'il ne se mette à hurler, je l'ai vu passer devant l'épicerie... D'habitude, il me salue toujours. Même quand je me trouve derrière les étagères et qu'il ne me voit pas. Mais tout à l'heure, il n'a même regardé dans ma direction... Il avait la tête baissée mais j'ai quand même vu qu'il avait enlevé ses moustaches... Cela m'a un peu inquiété... enlever ses moustaches... C'est très grave... A suivre