Résumé de la 26e partie - La vieille maison que Bélaïd était en train de retaper est enfin terminée. Il ne lui reste plus qu'à épouser la belle Dahbia. Trois jours plus tard, un imam se chargea de prononcer le divorce de Dahbia d'avec Mustapha. La jeune femme retourna chez ses parents au grand soulagement de ceux-ci et de Bélaïd. Alors commença une longue attente... Bélaïd pour supporter cette attente s'occupa comme il pouvait. Il ramena d'abord du bois, beaucoup de bois, avec lequel il parvint au bout d'une vingtaine de jours à fabriquer une table et quatre tabourets. Le travail était si bien fait que tout le monde en resta bouche bée. — Si je ne t'avais pas vu en train de les fabriquer, lui dit son père, j'aurais juré que tu as acheté ces meubles chez un menuisier. — Merci pour le compliment, père... — A mon avis, tu devrais ouvrir une menuiserie... — Oui... J'y ai pensé, mais il faut d'abord que... Le jeune homme se tut parce qu'il venait d'entendre un hurlement. Il regarda son père : — C'est un cri humain ou un cri d'animal ? — Je ne sais pas... Je n'ai rien entendu... Le cri fusa de nouveau et cette fois-ci le vieil homme blêmit : — Il s'agit du cri d'un homme ! — Cela vient de là-bas ! Je vais voir ce qui se passe... — Attends-moi, Bélaïd... Je viens aussi. Quelques instants plus tard, les deux hommes se trouvèrent face à un spectacle des plus étranges. Les cris qu'ils avaient entendus étaient bien ceux d'un être humain mais ils étaient loin, vraiment loin de soupçonner qu'ils provenaient de la gorge et la poitrine de quelqu'un qu'ils connaissaient. — Mais... cet homme qui hurle et tape le sol avec une branche d'arbre... c'est... — c'est Mustapha... Le fils de cheikh Nafaâ, s'écria cheikh Abdellah... Oh ! Mon Dieu ! Qu'est-ce qu'il lui est arrivé ? — Il a perdu la tête ! Il a perdu aussi autre chose... mais je ne sais pas quoi.... Il s'agit bien de Mustapha mais physiquement aussi il a un peu changé... — Mais cela saute aux yeux, Bélaïd ! Il a enlevé ses moustaches ! Vite il faut que nous la ramenions chez lui. Allez viens m'aider... Le père et le fils s'approchèrent du jeune homme. Dès que celui-ci eut reconnu Bélaïd, il se mit à rire à gorge déployée tout en parlant : — Ah ! voilà le responsable de mes malheurs ! Sur toutes les belles filles célibataires du pays, il n'a trouvé que la mienne... Mais je ne te dirai rien pour le moment. Pour le moment, je suis encore un enfant parce que je continue encore à suivre les conseils de mon cher papa... D'ailleurs, tu as remarqué que je suis redevenu un enfant...Je n'ai pas de moustaches...Mais tu ne perds rien pour attendre... Mes moustaches finiront par repousser et par servir à quelque chose. A suivre