Résumé de la 37e partie n Désormais c'est presque toute la famille de Bélaïd qui pense qu'il a été la cible d'un s'hour de cheikh Nafaâ. Ghania reprit : — Oui... C'est vrai ; je reconnais que cheikh Nafaâ a une bonne réputation... jusqu'au jour où son fils unique a des problèmes....On sait tous qu'un père et une mère sont capables de tout pour aider leurs enfants. — Femme ! Tu te tais ! s'écria cheikh Abdellah. Bachir prit son courage à deux mains et intervint : — Da Abdellah, cette fois, je suis obligé de me ranger du côté de ma mère. Il fallait voir la tête que faisaient les médecins lorsqu'ils examinaient Bélaïd... Ils ont diagnostiqué une forme rare de cancer mais Omar et moi avons bien vu qu'ils avaient avancé cette explication sans conviction aucune. En réalité, ils ne savent pas de quoi souffre Bélaïd. — Bon, très bien... Supposons que ce soit ce marabout qui est responsable, Bachir, que va-t-on lui faire ? L'obliger à mettre fin à l'effet de son sortilège ? — Non.... Je ne pense pas qu'il faille procéder de cette manière, da Abdellah... Il faut d'abord que nous voyions un autre marabout. C'est lui qui nous dira si Bélaïd a été victime d'un sortilège ou non... S'il confirme nos soupçons, eh bien ! crois-moi, le marabout de cheikh Nafaâ, je le suspendrai par ses paupières à un arbre et auparavant, je lui aurais arraché le remède qui sauvera Bélaïd... — Mais il faut faire vite alors, dit Ghania...Bélaïd souffre... Et son mal risque de progresser et d'atteindre un stade plus critique encore. — Dès demain, j'irai voir un marabout. Il habite près de la fontaine d'où nous ramenions de l'eau autrefois, avant que nous creusions notre puits. — Oui... J'ai entendu parler de ce marabout. Il fait des miracles, paraît-il. Et comment faut-il faire ? Il faut tout lui raconter ou... ? — Non... Il ne faut rien lui dire, s'écria Ghania. Il suffit de lui donner un vêtement de Bélaïd... — Oui, fit Bachir. C'est ce que j'avais l'intention de faire... Ce sera aussi une manière pour nous de vérifier l'efficacité des pouvoirs de ce marabout... — Très bien, fit le vieux Abdellah...je viens avec toi... — Très bien, da Abdellah... Le lendemain matin, juste après la prière, Bachir et son père se rendirent chez Cheik Daoud, à qui de nombreuses personnes attribuaient des pouvoirs quasi surnaturels. Dès qu'il eut pris entre ses mains, la chemise de Bélaïd, il la jeta par terre comme si elle lui brûlait les mains. A suivre