Finances - Le gouvernement lancera une réflexion portant sur l'exonération d'impôt pour les faibles revenus, alors que de nouvelles taxes et impôts devraient être imposés sur les fortunes. C'est ce qu'a indiqué hier soir, le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune. «Les citoyens qui sont payés à l'heure, à la journée ou ceux ayant des salaires qui n'atteignent pas les 30 000 à 35 000 DA paient leurs impôts, mais leur contribution au budget de l'Etat demeure infime, alors qu'il existe des niches d'impôts beaucoup plus importantes et qui représentent 30 à 40 fois le volume des impôts payés par les petits salaires. De ce fait, on va voir comment exonérer d'impôt une partie de cette frange des faibles revenus et aller vers d'autres impôts et taxes plus importants», a souligné M. Tebboune. S'exprimant lors d'un point de presse organisé à l'issue de l'adoption du plan d'action du gouvernement par les députés de l'APN, le Premier ministre a affirmé qu'il s'agit d'une «conviction» et «qu'il était temps pour que les fortunes apprennent à payer les impôts». Ajoutant que c'est aux spécialistes des impôts et ceux du ministère de la Solidarité nationale de définir et fixer le taux des taxes et impôts prévus, M. Tebboune a soutenu, dans ce sens, «qu'il était temps aussi pour que l'Etat revendique ses droits en matière de taxes et impôts». A cet effet, le Premier ministre a fait remarquer que l'Etat avait exonéré plusieurs projets d'investissements de taxes et d'impôts, mais «il n y a jamais eu un retour sur l'investissement, en dépit du lancement et l'entrée en production de ces projets». Interpellé par les journalistes sur la politique adoptée par l'ancien gouvernement à propos de l'exonération des hommes d'affaires des taxes et des impôts, M. Tebboune a expliqué que «les choses changent d'un gouvernement à l'autre», ajoutant que «lorsque il y a une nouvelle réorientation économique ou politique, cela ne veut pas dire que les prédécesseurs ont failli». S'agissant de la politique de ciblage des subventions de l'Etat, le Premier ministre a assuré que des «statistiques fiables» détermineront les concernés par ces subventions, en révélant que «122 000 bénéficiaires risquent d'être exclus des subventions de l'Etat qui vont continuer jusqu'à fin 2017».