Nouara, la diva de la chanson kabyle, a partagé une douce soirée jeudi avec les malades du centre hospitalo-universitaire Nédir-Mohamed de Tizi Ouzou pour qui elle a interprété quelques-unes de ses plus belles chansons à l'auditorium de cet établissement de santé. De sa voix puissante et cristalline, qui n'a pas pris une ride malgré le poids des années, Nouara a accueilli l'assistance avec un sourire radieux, souhaitant un prompt rétablissement aux malades et à elle-même qui souffre d'une maladie des yeux. Elle a également rendu hommage aux médecins algériens, en qui «il faut avoir confiance car ils font leur possible pour guérir les patients», a-t-elle dit. Sous les youyous et les applaudissements de l'assistance, elle a entamé son gala avec la chanson d «h'aray ig venoun», imposant un silence religieux au public nombreux qui préfère se taire pour apprécier la voix envoûtante de Nouara et se délecter des belles mélodies des chansons qui s'enchaînent pour le plus grand plaisir des malades. «La musique est une thérapie qui adoucit les cœurs, apaise les esprits, et fait oublier la maladie pour le bien être du corps», témoigne une malade hospitalisée au CHU, qui a beaucoup apprécié cette initiative. Un avis partagé par plusieurs autres malades présents à ce concert. Nouara, visiblement émue, égraine les chansons et berce l'assistance avec «Yetchats win oursengui lahsan», «Akwessigh ammi azizen». L'interprétation de la chanson d'amour «Amek ithevgham oul adhihmel wis sin» a été un moment de grande émotion et de communion entre elle et les malades subjugués par la forte présence sur scène de la diva. Avec ces quelques chansons, Nouara a réussi à plonger l'assistance dans une magique et douce atmosphère que seule sa voix d'or et sensible sait faire. Elle a ainsi mis du baume au cœur des patients présents, et dessiné le sourire sur leurs visages, leur donnant l'espoir d'une guérison. A la fin du spectacle des cadeaux ont été remis à la diva par le directeur du CHU, la directrice de la culture et le président de l'APC de Tizi Ouzou.