Résumé de la 39e partie - Un marabout est sollicité et celui-ci confirme que Bélaïd a bel et bien été victime d'un sortilège d'une incroyable méchanceté. Le marabout poursuivit : — Ensuite cette chemise doit être lavée dans ce seau qui doit être posée au bord de la rivière... — Il faut utiliser du savon ? s'enquit Bachir. — Non... Pas de savon... Une fois la chemise lavée, il faut jeter l'eau du lavage dans la rivière... Ensuite, accrocher la chemise à un arbre jusqu'à ce qu'elle ait séché. Une fois qu'elle a séché, la brûler à l'intérieur du seau... — Mais le seau est en bois, il ne risque pas de brûler lui aussi ? demanda le vieux Abdellah. — Non...la chemise aura brûlé bien avant que le feu ne décide de s'attaquer au seau...Il faut cependant attendre que la chemise soit transformée entièrement en cendres. — Et une fois la chemise transformée en cendres ? — Vous déverserez ces cendres dans un petit cruchon en terre cuite que vous remplirez d'huile d'olive datant d'au moins une dizaine d'années. Ensuite vous demanderez à votre malade de s'enduire le corps avec ce mélange de cendres et d'huile. A propos du malade, où est-il maintenant ? A la maison ? — Non...A Alger... A l'hôpital... répondit Bachir... — Mais à l'hôpital, son cas ne ferait que s'aggraver ! s'écria le marabout. Il faut le faire sortir avant que ces médecins qui n'ont jamais rien compris aux sortilèges précipitent sa mort. Cheikh Abdellah regarda Bachir : — Vite, il faut le ramener à la maison ! — Pas d'affolement, Da Abdellah... Nous allons d'abord nous procurer un seau en bois, laver cette chemise et tout le reste...Et cet après-midi nous irons à Alger... C'est moi qui enduirai le corps de Bélaïd. — Et si les médecins refusent ? — S'ils refusent, nous emmenons avec nous Bélaïd. De toutes les manières, ils m'ont dit qu'il était condamné et qu'ils ne pouvaient rien faire. En l'espace d'une journée et de la moitié de la matinée du lendemain, Bachir et son vieil oncle accomplirent le rite que leur avait «prescrit» le marabout. Ensuite, une fois le cruchon en terre cuite rempli des cendres de la chemise et d'huile d'olive, ils sollicitèrent de nouveau Omar et son fourgon pour aller ramener Bélaïd qui se trouvait à l'hôpital civil Mustapha d'Alger.. Comme ils s'y attendaient, les médecins qui avaient en charge l'état de santé de Bélaïd refusèrent de laisser partir ce dernier. Ce qui mit en colère son cousin Bachir. A suivre