Décision - Le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, n'a pas attendu longtemps pour réagir quant à la sortie médiatique de Messaoud Koussa, président de la Commission fédérale d'arbitrage. Dans un communiqué laconique, publié hier par le site de la Fédération algérienne de football (FAF), le président Kheireddine Zetchi a décidé de décharger Messaoud Koussa de ses fonctions de président de la commission fédérale de l'arbitrage (CFA). Pour n'avoir pas respecté l'obligation de réserve qui s'impose à tout membre du Bureau Fédéral, en sa qualité d'élu de l'assemblée générale et président de la CFA, Messaoud Koussa a payé pour sa sortie médiatique tonitruante, vendredi, sur les ondes de la Chaîne III et dans la presse écrite. Contrairement à ce qui a été rapporté çà et là, le volet consacré à l'arbitrage ne s'est pas taillé la part du lion lors des travaux du Bureau Fédéral, mais il a été traité au même titre que les autres dossiers lors de la réunion ordinaire tenue mercredi dernier au Centre technique national de football de Sidi Moussa. Lors de ce conclave, Messaoud Koussa n'a pas apprécié à ce que la nouvelle équipe de huit membres qu'il a proposée et qui devait entamer sa mission au lendemain du BF soit amputée de deux membres, en l'occurrence, Mohamed Bichari et Mohamed Benarous. Koussa a même dû quitter la salle de réunion après avoir pris connaissance que ce sont Mokhtar Amalou et Youcef Benali qui remplaceront Bichari et Benraous. Or, Bichari devait toujours faire partie de la nouvelle composante où il occuperait le poste de chargé de la formation des arbitres. Interrogé à ce propos, l'ex-arbitre international s'est dit étonné de cette tournure des événements : «Je suis vraiment déçu de ce qui arrive dans notre football et surtout au sein de l'arbitrage. Je pensais et je croyais vraiment au changement, surtout après ce qui s'est passé cette saison au sein de notre arbitrage. Sincèrement, j'avais grand espoir qu'il y ait du changement, mais là je ne comprends plus. Koussa a demandé toutes les prérogatives et au moins neuf mois pour être jugé sur son travail, mais le BF en a décidé autrement. Mais pourquoi refuser Benarous, un universitaire, pour être remplacé par un fédéral, et moi-même.» Par ailleurs, des membres du BF ont, dans une tentative de calmer les esprits, rejoint Koussa dans sa chambre au CTN et l'ont assuré de régler le problème. Mais voilà que Koussa, «poussé» par certaines parties, décide de faire une sortie fracassante dans les médias, sans même attendre ni savoir si le problème allait être réglé. Koussa ira loin en accusant certains membres du BF de comploter contre lui et tout faire pour le pousser vers la porte de sortie afin de le remplacer par Mokhtar Amalou qui, lui, devait quitter la CFA à la fin de l'actuelle saison. Pourquoi donc ce retournement de situation ? De plus, Koussa dénonce le fait que le deuxième vice-président Bachir Ould-Zemerli soit désigné vice-président de la CFA, tout comme il a affiché sa désapprobation quant au recours à un logiciel de désignation des arbitres, comme cela est de mise dans d'autres fédérations. Ce dossier de l'arbitrage semble empoisonner la vie de notre football et les querelles qu'il connaît renseignent sur le fond de la problématique, notamment en ce qui concerne le volet désignation qui demeure l'objet de toutes les convoitises pour ce qu'il génère comme pouvoir et... dividendes ! Ce qui est certain, c'est que ce dossier continuera à faire des vagues et seul l'avenir nous dira si Koussa avait raison ou pas, même s'il a dépassé une certaine ligne rouge.