La réunion du bureau fédéral de la FAF, qui s'est tenue jeudi au CTN de Sidi Moussa, a battu tous les records en matière de temps, puisqu'elle a duré près de 11 heures. Le volet de l'arbitrage s'est taillé la part du lion dans les débats, qui ont été houleux selon nos sources en raison de certains choix imposés au président de la CFA, Messaoud Koussa. Ce dernier a refusé catégoriquement la situation du fait accompli. Certains membres du BF n'ayant pas voulu aborder ce sujet, il a fallu la montée au créneau de certains membres pour que le président de la FAF daigne enfin divulguer les choix contestés de certains membres pour les inclure dans la structure, c'est là que Koussa a réagi d'une manière coléreuse accusant le président et ses vice-présidents de le pousser à la démission. "Si vous voulez m'imposer des personnes avec lesquelles je refuse catégoriquement de travailler, vous n'avez qu'à venir gérer à ma place la commission d'arbitrage. À ce rythme-là, je suis prêt à vous laisser ma place, mais je vais dénoncer ces pratiques d'un autre âge", a martelé le patron de la CFA à Kheireddine Zetchi qui ne s'attendait pas à cette sortie. Pourquoi les choses se sont corsées ? Tout a commencé lorsque Koussa a constaté qu'on a supprimé de la liste de la CFA Mohamed Bichari et Mohamed Benarous, deux ex-internationaux, remplacés par Mokhtar Amalou et Youcef Benali, un ancien fédéral. Il n'y a pas que ça, un membre influent du BF s'est attaqué à Koussa, en affirmant que "la désignation des arbitres, c'est pas toi, ce sera le logiciel informatique qui s'en occupera". Cette phrase a mis l'ancien international de Sétif dans tous ses états, il s'est levé et a quitté précipitamment la salle. Amar Bahloul prend la parole et lance un pavé dans la mare : "Koussa, je t'ai dit qu'ils vont installer Amalou, qui fait partie de l'ancienne équipe, à ta place à la tête de la CFA, tu n'as qu'à te défendre." Koussa se sent offensé et réplique : "Je n'ai donc rien à faire avec vous, puisque vous me déchargez de tout, mieux vaut pour moi de partir la tête haute plutôt que de cautionner cette gabegie." Quelques instants après, huit membres sont passés dans sa chambre au CTN pour le soutenir et le dissuader de partir, en s'engageant à régler ce problème, tout en lui réitérant leur total soutien face cette "hogra". Koussa : "On veut m'imposer des choix" Messaoud Koussa confirme, en fait, ces infos en révélant à Liberté des choses graves. "C'est un complot contre moi, ils veulent placer Amalou à ma place, je refuse catégoriquement de travailler avec Amalou. Il n'a cessé depuis 3 mois de m'insulter, alors qu'il a l'âge de mes fils. Il a téléphoné aux présidents de club les priant de le soutenir, moyennant des services qu'il leur rendra dès le début de saison. Je ne travaillerai pas avec lui, je l'ai dit à plusieurs reprises. Pourquoi ils ont supprimé de la liste deux valeureux internationaux, Bichari et Benarous, pour m'imposer un fédéral ? C'est quoi ça ? C'est avec ces pratiques qu'ils comptent améliorer l'arbitrage ? Ce qui m'a fait le plus mal, c'est le plan d'action que j'ai présenté il y a un mois et qui est entre les mains de ce type, voilà comment on encourage les gens qui travaillent ! Un vice-président qui assume déjà cette fonction dans une autre commission est nommé vice-président de la CFA, c'est très grave ! Où va-t-on comme ça ? Je ne me tairai pas, j'ai été élu par les clubs, c'est moi qui mène la politique de l'arbitrage à la FAF et personne d'autre. Pourquoi Zetchi cautionne tout ça ? Amalou est en train de jouer avec le feu, je ne démissionnerai pas, je vais me battre pour recouvrer mes droits, ce n'est pas comme ça qu'on s'est entendu. Zetchi lui-même s'est engagé à me dire que d'ici la fin de saison Amalou quittera la FAF, pourquoi veut-il maintenant le renforcer ? Depuis quand un désigné prend le dessus sur un élu ?", dénonce avec rage et véhémence notre interlocuteur qui compte faire d'autres actions pour arrêter ce massacre. Rachid Abbad