Résumé de la 46e partie - Le vieux Nafaâ fait une proposition inattendue à Bachir : il veut que Dahbia épouse de nouveau son fils Mustapha ! Le vieux Abdellah trouve que ce n'est pas une mauvaise idée. Le vieux Abdellah se leva et trouva sa nièce assise dans sa chambre en train de tricoter des gants en prévision de l'hiver tout proche. Avant de lui parler de la proposition du vieux Nafaâ, il appela aussi la mère pour qu'elle soit témoin de ce qui va se dire. Dès que Dahbia eut appris que Mustapha la voulait de nouveau comme épouse, elle se mit à hurler : — Non ! Non ! je ne vais pas retourner dans cette maison... Je ne pourrai jamais vivre avec ceux qui ont tué Bélaïd. — Maudis Satan qui t'inspire ces idées noires, ma fille ! Personne n'a tué Bélaïd... Bélaïd est mort à la suite d'une méchante maladie... Bélaïd n'a fait que subir ce que le destin lui avait réservé, répondit le vieux Abdellah en tentant de garder son calme. Tu sais bien que si j'avais le moindre soupçon sur l'implication de Mustapha ou de son père dans la mort de Bélaïd, je ne resterai pas les bras croisés... — Ce n'est pourtant pas ce que tu disais avant, Da Abdellah, répliqua Dahbia, folle de rage... — C'est vrai, ma fille... A ce moment-là, Bélaïd n'était pas mort et j'étais prêt à m'accrocher à n'importe quoi pour qu'il guérisse... — Non... Da Bélaïd... je ne pourrai jamais retourner dans cette maison... Jamais ! Jamais ! — Ma fille, écoute-moi... Ta place est auprès d'un mari, telle est l'une des principales lois de la vie... Avec tout ce qui vient de se passer tu ne pourras pas te remarier comme tu veux... Je vais être obligé de te parler crûment... Tu t'es marié deux fois : un de tes maris a sombré dans une demi folie et le second est mort... Tu sais ce que les mauvaises langues vont dire ? Elles vont dire que tu es maudite et que tu portes en toi les germes du mal... Les seuls hommes qui auront le courage de te redemander en mariage seront des hommes vieux... des veufs... Des hommes qui ont déjà un pied dans l'Au-delà. — Ton oncle a raison ! finit par intervenir la mère de la jeune fille... Il faut accepter ce mariage...mais pas maintenant, il faut attendre un peu... Un an, voire deux ans.... Dahbia se tint la tête et se remit à hurler : — Non ! Non ! Je ne vais pas retourner dans cette maison... Je ne vais pas retourner dans cette maison...ni cette année, ni l'année prochaine ni même dans dix ans. A suivre